Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 17.11.2013 - abdel-samari - 3 min  - vu 105 fois

DÉVELOPPEMENT La région Languedoc-Roussillon lance la Charte Sud de France nautique

Avec 215 km de côtes et près de 30 000 anneaux, le Languedoc-Roussillon possède un véritable potentiel en matière de navigation.

La région est également une place forte du nautisme avec :

- 70 ports de plaisance maritimes, fluviaux et lacustres, dont la plus grande marina d’Europe à Port-Camargue,

- 1 800 entreprises qui génèrent un chiffre d’affaires de 360 M€ et 6 600 emplois directs et indirects,

- deux entreprises de pointe dans la construction navale de luxe, les chantiers Catana à Canet-en-Roussillon et Outremer à la Grande-Motte,

- des établissements d’excellence pour former dont les lycées de la mer de Canet-en-Roussillon et Sète ainsi que l’Institut nautique de Saint-Cyprien,

- des manifestations nautiques professionnelles dont les salons de Port-Camargue, de la Grande-Motte (multicoques) et du Cap d’Agde,

- un réseau de navigateurs-plaisanciers très bien structuré, porté par l’Union des navigateurs du Golfe du Lion (UNAN).

Dans le cadre du travail qu’elle mène sur la Méditerranée, la Région a noué un partenariat privilégié avec l’Union des villes portuaires du Languedoc-Roussillon (UVP-LR) et la Fédération des industries nautiques (FIN). Toutes deux sont aujourd’hui des membres actifs du Parlement de la Mer qui a été installé l’été dernier. Avec leur concours, la Région a édité deux documents inédits qui témoignent du rassemblement de la communauté maritime en Languedoc-Roussillon.

Longtemps considérés comme de simples outils de gestion des places à quais, les ports sont devenus de véritables leviers de développement économique. Pour favoriser leur montée en gamme et créer les conditions d'une offre touristique et tarifaire attractive, la Région multiplie les investissements et elle accompagne la création de nouveaux anneaux, comme en témoigne par exemple le programme entamé sur le port de Sète (1 500 anneaux supplémentaires à l’horizon 2020). Alors que la dépense moyenne par nuitée et par escale est de 150 en Languedoc-Roussillon, la Région a également lancé une expérimentation du modèle Odyssea sur Gruissan et le Grand Narbonne.

Pour étendre à l'environnement global des ports les actions déjà menées, la Région a défini plusieurs priorités de valorisation touristique et industrielle de la filière nautique. L’ambition est de construire des destinations portuaires reconnues, qui marque le renouveau économique du littoral et des fleuves navigables, avec des villes-ports, des cités marines, fluviales ou lacustres qui doivent devenir à moyen terme de véritables « portes d’entrée » sur le territoire et la destination Languedoc-Roussillon.

C’est pour répondre à ces objectifs que laRégion a confié à l’Union des villes portuaires du Languedoc-Roussillon (UPV-LR) le soin de rédiger laCharte Sud de France nautique. Destiné aux maîtres d'ouvrage des ports, ce guide décline les bonnes pratiques en matière d'aménagement et de développement durable, pouvant donner lieu à des investissements de modernisation. De l’optimisation des capacités d'accueil à la diversification des produits touristiques commercialisés en passant par la requalification des espaces publics, plusieurs thématiques sont abordées. Cet outil partagé doit permettre de proposer une offre portuaire globale, à la hauteur du potentiel du Languedoc-Roussillon.

Au contact des professionnels du nautisme, la Région a pris en compte de nouveaux besoins formulés en termes de compétences, de recrutement et de développement des savoir-faire. En effet, si les entreprises régionales de la filière nautique ont réussi à s’illustrer dans de nombreux domaines, les besoins en personnel sont réels avec de nombreux métiers référencés : stratifieur, agent en aménagement intérieur, ouvrier voilier, sellier, mécanicien moteur, accastilleur-gréeur ou encore responsable technique. Dans le même temps, des compétences spécifiques sont encore insuffisamment satisfaites et des points faibles sont relevés, notamment en matière de maîtrise des technologies nouvelles, de service et de relation client.

Pour faire face à ses perspectives de développement et pour asseoir son essor, la filière nautique régionale doit répondre à trois enjeux principaux :

- assurer la transmission des compétences et des savoir-faire,

- anticiper les besoins en recrutement face à un flux de départ à la retraite (22 %) dans les six prochaines d’années, notamment sur les métiers de la maintenance moteur,

- développer les compétences liées aux nouvelles techniques, nouvelles technologies et enjeux de sécurité.

La Région a donc demandé à la Fédération des industries nautiques (FIN) de recenser les formations et les établissements présents en Languedoc-Roussillon et ce travail a donné naissance au Guide des formations aux métiers du nautisme en Languedoc-Roussillon. Le document publié permet de dresser un état des lieux et il valorise les 47 organismes de formation dédiés au nautisme dans les 5 départements de la région qui proposent près de 50 formations initiales ou continues. Un constat est partagé par l’ensemble des acteurs concernés : il y a un vrai défi humain et technologique à relever pour la filière et des emplois à la clé. Document consultable sur www.laRégion.fr

Abdel Samari

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