Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 01.12.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 107 fois

MUNICIPALES 2014. Les anti-corrida prêts à aider les "Rodilhanais en colère"

Serge Reder, le maire de Rodilhan, dimanche 27 octobre dans les arènes. Photo DR/S.Ma

Pour faire suite à la manifestation du 27 octobre dernier à Rodilhan, Jean-Pierre Garrigues (Crac Europe), Jean-Marc Montegnies (Animaux en péril) et Christophe Marie (Fondation Bardot) ont co-signé une lettre en date du 25 novembre, qu'ils ont envoyé aux Rodilhanais.

Cette lettre longue de presque deux pages, est composée de deux parties. Dans la première, les anti-corrida justifient leur mouvement "pacifique" rappellent-ils, qui a rassemblé 750 militants autour des arènes de Rodilhan. "D'ailleurs en ce 27 octobre qui sont les victimes à Rodilhan : les veaux massacrés dans les arènes et des militants blessés par les forces de l'ordre. Pas un seul aficionado, comme à chacune de nos interventions." (Deux versions qui s'opposent puisque le maire de Rodilhan, Serge Reder a déposé plainte contre les anti-corrida pour dégradations et atteinte à l'intégrité de la commune, lire ici). Et de remémorer aux souvenirs des Rodilhanais, cette journée du 11 octobre 2011 et le lynchage d'une centaine d'abolitionnistes. "Les gendarmes viennent de boucler leur enquête en octobre 2013. Début 2014, un procès sans précédent s’annonce au tribunal de Nîmes. Serge Reder sera dans le box des accusés."

La transition de cette lettre est toute trouvée puisque dans la deuxième partie, la place de Serge Reder à la tête de la ville est remise en question. Et à l'approche des municipales 2014, l'angle d'attaque n'est pas difficile à imaginer. "Nous savons que de nombreux Rodilhanais ont bien compris que c’est le maire qui a pris la population en otage dans cette affaire, rendant le cœur du village inaccessible sans aucune concertation avec les habitants et les commerçants. Certains parmi vous nous ont contactés afin de créer un collectif contre ce maire qui ne respecte ni les animaux, ni ses concitoyens [...] En 2008, c’est la corrida qui a fait perdre les élections à Gilles Brocquère, maire de Fenouillet à côté de Toulouse, qui avait imposé la corrida à ses administrés. Tout est donc possible si vous le souhaitez. Nous sommes prêts à vous aider. Et nous sommes prêts à revenir beaucoup plus nombreux en 2014 si le massacre des veaux continue dans votre village." Un coupon-réponse a été joint à cette lettre pour faciliter le travail relationnel.

S.Ma

Stéphanie Marin

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