Sécurité et gouvernance de la ville de Nîmes… La députée et candidate PS aux municipales s'est livrée ce matin à une franche critique du "système Fournier". A quatre mois du scrutin, Françoise Dumas entre dans la bataille électorale.

La voilà enfin, la combative Françoise Dumas qui, le couteau entre les dents semble prête à en découdre avec l'actuel locataire de l'hôtel de ville nîmois. Du fin fond de la brasserie Le Montcalm, rue de la République, la candidature socialiste s'est adressée ce matin à la presse. Avec un gilet bleu ciel, symbole de pureté, la députée a d'abord tenu à marquer sa différence avec ses homologues : "moi je ne suis pas une héritière de la politique. Je suis une femme libre et personne ne m'imposera ma façon de faire de la politique!". Un argument électoral qui séduira certains et en fâchera sans doute d’autres.

Sécurité et gouvernance. "Nous devons donner une nouvelle dynamique à Nîmes. Depuis 13 ans Jean-Paul Fournier a eu une certaine façon de faire de la politique et on ne peut pas dire que les gens soient satisfaits", avance-t-elle. Et de prendre pour exemple, cette "préoccupation" des Nîmois : la sécurité. "La peur doit changer de camp. Tous les sondages et les témoignages le montrent, la politique de Jean-Paul Fournier en la matière a été un échec. (….) Et le conseil de sécurité local est une coquille vide".

Pourtant, malgré les ressentis, l'insécurité à Nîmes à reculé : en dix ans le nombre de délits pour mille habitants est passé de 134 en 2001, à 101 en 2012, les cambriolages sont passés de 2 140 à 1 859, les vols de véhicules de 2 044 à 827 et les vols avec violence de 973 à 929... A titre d'information, les effectifs de la police municipale sont passés de 74 agents à 149 sur cette même période.

Françoise Dumas instrumentalise-t-elle ce sentiment d'insécurité -souvent loin de la réalité- que ressentent les citoyens ? "Je n'instrumentalise rien du tout ! Allez dans les comités d'intérêts de quartiers et vous verrez", se défend l'élue qui entend organiser prochainement une réunion sur ce thème avec Sébastien Gros, chef de cabinet de Manuel Valls.

Un point d'honneur a été mis sur la gouvernance de la ville. Et là, Françoise Dumas cogne : "Le système Fournier a assez vécu ! Son règne sans partage créé des incohérences comme la circulation. Les Nîmois ne sont-ils pas capables de participer aux projets ? (…) Le maire ne doit pas être un bulldozer. Ca fait 13 ans que ça dure et maintenant ça suffit !".

"Nîmes Capitale". Intitulée "Nîmes Capitale", la liste de Françoise Dumas n'est pas encore bouclée. "Moins de 50% de la liste est composée de socialistes", assure Claude Rezza, le directeur de campagne de Françoise Dumas. Chipoti chipota… 27 membres de la fédération PS ont été choisis. Le trio de tête : Sébastien Gros, Corinne Giacometti et Stéphane Tortajada. "Rien est encore définitif", a martelé la candidate. A savoir que 25% de la liste est ouvert aux autres partenaires politiques : "nous continuons de discuter avec tout le monde. Le Front de gauche, dont certains n'étaient pas partisans de la ligne votée par les militants communistes, les deux camps EELV, les radicaux de gauche…. Nous souhaitons que des personnalités connues et reconnues nous rejoignent, à l'image d'Alain Fabre Pujol. Ma porte est toujours ouverte".

Coralie Mollaret

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