Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 11.12.2013 - elodie-boschet - 3 min  - vu 706 fois

UZÈS Démolition de l'hôtel de La Chaumière pour un nouvel aménagement

L'ancien hôtel de La Chaumière, aujourd'hui entouré de grillages. Photo DR/SMGG

Longtemps suspendue, la décision préfectorale concernant la propriété départementale de la Chaumière fait partie des derniers documents que le Préfet du Gard, Hugues Bousiges, a validé avant son départ.

La Chaumière, c’est cet espace à proximité du pont Saint-Nicolas qui servait de parking aux baigneurs avant la crue de septembre 2002. Un espace qui abritait, justement, l’hôtel de la Chaumière, ravagé au cours des inondations qui avaient fait sauter le tablier du pont médiéval. En 2004, le préfet d’alors prenait un arrêté de démolition de l’hôtel. Le conseil général, devenu propriétaire des lieux en 2006, devait assurer la continuité de cet arrêté.  D’autant que, de l’hôtel, il ne reste aujourd’hui que le squelette décoré de tags et parsemé, au sol, de quelques cadavres de bouteilles de bière.

En 2009, l’accès au parking est barré par une butte de terre. Le stationnement anarchique des beaux jours d’été s’en trouve renforcé. Le Syndicat mixte des gorges du Gardon soumet alors un projet d’aménagement des lieux qui tient compte de leur dangerosité et du risque de crue. Le site accueillerait un espace de stationnement d’une quarantaine de places et serait doté d’une barrière empêchant le passage en cas de crues redoutées ainsi que d’un dépose-minute afin de faciliter le travail des loueurs de canoës. Un aménagement routier permettrait l’entrée sur le parking, sans risque d’accident, dans cet endroit exigu. Ce projet, raisonnable et fruit de la concertation entre professionnels du tourisme, Conseil général, loueurs, armée, conservatoire régional des espaces naturels ou encore mairies concernées (Sainte-Anastasie, Sanilhac, Collias, Poulx), est rejeté par le préfet en 2011.

La démolition de l’hôtel débute ce mois-ci

Le 21 novembre dernier, Hugues Bousiges recevait une dernière fois Christophe Cavard, président du Syndicat mixte des gorges du Gardon, et son directeur Jean-Marie Chanabé afin qu’ils exposent à nouveau les arguments favorables à l’aménagement des lieux.  La discussion a donc porté ses fruits. Dans un courrier en date du 28 novembre, l’encore préfet du Gard précise : "Je vous confirme les propos que j’ai tenus dans mon bureau lors d’une réunion de travail le jeudi 21 novembre 2013 en votre présence. Compte tenu des enjeux en matière de sécurité routière, de la nécessité de renforcer et canaliser l’accès aux berges du Gardon dans ce secteur, j’émets un avis favorable au projet d’aménagement du site que vous m’avez présenté".

Le préfet rappelle également les conditions de son accord : "Je souhaite que l’aménagement qui sera retenu intègre pleinement la prise en compte du risque inondation grâce à la fois à une surveillance humaine adaptée, à un système d’alerte efficient et à un plan d’évacuation du site qui devra être validé préalablement à l’ouverture au public".

Si l’accord préfectoral est acquis, il reste quelques étapes à réaliser avant de voir aboutir le projet. Mais celui-ci entre enfin dans le concret : la démolition de l’hôtel, réalisée par l’entreprise Loximat, débutera courant décembre. Il faudra ensuite que des propositions soient faites à la préfecture pour garantir la sécurité des visiteurs en cas de risque de crue, puis qu’intervienne une autorisation de travaux du ministère de l’Écologie au titre des sites classés, avant que le Conseil général ne réalise les travaux d’aménagement routier et de stationnement.

Mais le principal est acquis : l’accord de l’État donne une vocation au lieu et améliorera la fluidité de la circulation et, plus largement, la sécurité dans l’endroit le plus passant du Grand site.

Elodie Boschet

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