Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 17.01.2014 - elodie-boschet - 2 min  - vu 484 fois

FAIT DU JOUR Vivre ensemble dans un habitat participatif à Saint-Hippolyte

Le projet se situe sur un terrain de 8500 m² à Saint-Hippolyte-du-Fort. Photo DR/EB

Quand Lise et Yves Bordarier héritent de cette ancienne magnanerie bâtie sur un terrain de 8 500 m² à Saint-Hippolyte-du-Fort, ils pensent tout de suite à un projet commun. Un projet qui permettrait à cette maison, beaucoup trop grande pour ce couple de retraités âgés de 73 ans, d'accueillir un groupe selon des valeurs de solidarité et de partage. Ils pensent alors à un centre associatif qui serait composé de bureaux, mais le travail que cette idée nécessite se révèle trop important et les associations et petites entreprises intéressées se trouvent dans l'impossibilité de le financer.

Des valeurs morales de solidarité, confiance et partage

Mais le couple de septuagénaires n'est pas à court d'idées, loin de là. Enthousiasmés par le côté idéal que représente l'habitat collectif et "très sensibles à l'aspect général de partage" ils se lancent à corps perdu dans cette ambition en 2011. Des campagnes d'information autour de ce futur potentiel habitat participatif fleurissent dans les villages alentours, les réunions d'information et les ateliers sur le sujet se multiplient pour aboutir, finalement, au rassemblement de plusieurs "candidats", décidés à investir sur ce mode de vie. Car l'habitat participatif, c'est avant tout un état d'esprit avant d'être un logement. Les personnes qu'il rassemble partagent des valeurs communes autour du lien social et sur des questions économiques et écologiques. C'est le cas des quinze foyers qui sont prêts à louer le bien de Lise et Yves et de huit personnes qui souhaiteraient quant à elles devenir propriétaires. Un groupe composé essentiellement de femmes et de retraités alors que le souhait du couple est plutôt de se positionner "sur le multi-générationnel avec des jeunes de moins de 40 ans". Mais les situations cigaloises et viganaises en terme d'emploi ne permettent pas ou peu l'arrivée des jeunes sur le territoire.

Concevoir et gérer l'habitat collectivement

Tant pis, le projet est en route et se poursuit à travers une association dénommée "Habitat groupé de la Croix-Haute" créée en 2013 par les futurs résidents. Sur la base de leurs expressions, leurs envies et leurs besoins, la forme que les différents espaces du lieu pourrait prendre autour de l'ancienne magnanerie de 600 m² commence à se définir. L'idée est d'abord de restaurer la bâtisse principale pour en dégager deux logements et des lieux communs : grande cuisine, salle de réunion, salle de musique. Sur le terrain, plusieurs blocs seraient construits pour réaliser une vingtaine d'appartements. "L'objectif est de garder de la surface pour un grand jardin commun avec un potager et un bassin d'eau" commente Lise.

Cependant, pour réaliser ce rêve, l'association a besoin de plus d'investisseurs, soit une trentaine de foyers au total. "Nous attendons d'atteindre les 25 familles avant d'acheter le terrain" indique Arnaud Lassire, membre de l'association. Mais les personnes intéressées ne sont pas faciles à débusquer. Le couple Bordarier et les participants au projet ont donc fixé une échéance : si d'autres propriétaires n'ont pas été identifiés d'ici début avril 2014, ils décideront de la faisabilité de l'opération. En attendant, une entreprise spécialisée dans le traitement des projets d'habitat participatif accompagne et guide l'association, notamment d'un point de vue économique et juridique. Si leur souhait voit le jour à Saint-Hippolyte-du-Fort, Lise et Yves pourraient bien décider d'y vivre pour couler des jours heureux entre voisins.

Renseignements et contact sur www.croixhaute.org.

Elodie Boschet

Elodie Boschet

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio