MUNICIPALES 2014 Et si c’était elle ?
C’est sûr, on a connu Françoise Dumas plus à l’aise, plus détendue. Hier soir, à l’Atria, à deux mois (ou presque) du premier tour des municipales, la députée-candidate à la mairie de Nîmes n’avait pas le droit à l’erreur. Observée de près par Damien Alary, Sébastien Gros, Christophe Cavard et de nombreux acteurs de la gauche locale, scrutée par l’ensemble de la presse, attendue au tournant par ses détracteurs, espérée par ses soutiens et simplement écoutée par des centaines de spectateurs, Françoise Dumas avait la lourde tâche d’essayer de plaire à tout le monde. Alors que dans le même temps, d’autres tentent de déplaire au moins de monde possible.
Droite dans ses bottes, mais à gauche dans le discours, Françoise Dumas émet rapidement un souhait : « je veux que les nîmois reprennent les clés de leur ville » avant de se lancer dans le bilan de Jean-Paul Fournier, ce qui semble être un passage obligé, une figure de style imposée à tout candidat. A croire que si en France on n’a pas de pétrole mais des idées, à Nîmes, on n’a pas d’idées mais Jean-Paul Fournier.
Françoise Dumas revient donc sur les 13 ans de « M. Fournier aux affaires ». Elle lui reproche cette ville « bloquée, cadenassée », cette « absence de dialogue » avec les nîmois, ces « mauvais choix politiques » et les « petits arrangements entre amis » visant par là l’alliance, « le mariage d’intérêt », comme elle dit, entre Lachaud et Fournier.
Usant des anaphores, sans toutefois oser le « Moi, maire de Nîmes », Françoise Dumas conclut son discours par sa vision pour la ville de Nîmes. Et elle peut plaire sa vision. Elle peut séduire, fédérer, faire rêver. La question est de savoir si elle pourra la faire gagner ? Dans cette vision - pour le coup sans Jean-Paul Fournier - on découvre une Françoise Dumas qui se veut proche des gens, qui fait confiance, qui mise sur les talents de sa ville. Une Françoise Dumas qui veut « favoriser la citoyenneté », qui veut rassembler les compétences avec son « Made in Nîmes », qui veut créer « un office de la tranquillité publique » qui permettra aux nîmois, 7 jour sur 7, 24h/24, de signaler un problème. Une Françoise Dumas qui veut que Nîmes redevienne une capitale et non pas « une banlieue de Montpellier ». Une Françoise Dumas conquérante et prête à en découdre. Et surtout une Françoise Dumas qui veut gagner.
Tony Duret
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