Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 20.01.2014 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 241 fois

FAIT DU JOUR Municipales : une élection au masculin pour le PS et bien d'autres…

D.R/Montage C.M

D.R/Montage C.M

Jacqueline Chapon candidate à Bouillargues, Nathalie Elfassy Ribes à Milhaud, et Françoise Dumas à Nîmes ont une chose en commun : elles sont les seules femmes investies par le PS pour les municipales de mars prochain. Dans un département qui compte pas moins de 353 communes, la statistique a de quoi faire mentir le président socialiste du Conseil général, Damien Alary, qui expliquait que "la parité était l'ADN du parti socialiste". Alors, le sourire ravageur et la langue sortie de leur poche, les militantes décryptent cette triste réalité. Il y a d'abord l'autocritique : "la gente féminine ne sent pas prête à faire le grand saut dans le monde politique. Ce n'est pas simple d'être une mère de famille et une militante. Les engagements sont nombreux et les journées ne font que 24 heures…", pense Nathalie Elfassy Ribes. Sa camarade, Jacqueline Chapon, avance ce sempiternel mais non moins véridique argument : "le pouvoir appartient aux hommes et ils ne sont pas prêts à laisser leur place".

L'exemple Françoise Dumas

Si le parti socialiste est loin d'être un exemple, l'UMP et le FN ne peuvent pas fanfaronner pour autant. Le front national affirme avoir six candidates sur une vingtaine de listes. Quant à l'UMP et l'UDI, ils n'ont investi qu'une femme à Rochefort du Gard, en scellant leur accord… Reste plus qu'à attendre la liste complète des candidats de l'UMP.

A Nîmes, Françoise Dumas bénéficie d'une notoriété particulière en raison de sa fonction de députée qui la propulse régulièrement en première page des journaux. "C'est un exemple pour nous", expliquent ces deux socialistes qui ont fait campagne pour elle. D'ailleurs, chacune aimerait connaître un parcours similaire. Les municipales sont donc l'occasion de se démarquer et de plaider la cause féminine.

Bouillargues, la guerre des divisions

Ancienne adjointe à l'urbanisme et aujourd'hui conseillère municipale d'opposition, Jacqueline Chapon, retraitée de la sécurité sociale entend mettre le cap à gauche pour Bouillargues, une ville de 6.000 habitants. Mais ce n'est pas si simple dans une commune qui n'est pas épargnée par les vieux démons de la division. Si à droite, le maire est contesté dans sa propre majorité, l'opposition est aussi divisée en deux clans, avec d'un côté une liste de gauche conduite par Jacqueline Chapon et de l'autre, une liste menée par un ancien candidat aux municipales, Jean-Marc Raffin. "L'union est un combat", disent certains. Et pour l'instant ce combat est loin d'être gagné pour Jacqueline Chapon. Reste le triomphe des idées : "le maire n'a pas fait grand chose. Il a achevé les projets entrepris par l'ancienne majorité. Aujourd'hui ce qu'il faut faire c'est réhabiliter l'espace jeune qui a été fermé mais aussi ne plus augmenter les impôts comme ce fut le cas durant le mandat précédent".

Milhaud : l'inconnu fronstiste

Commerçante reconvertie dans le social, Nathalie Elfassy Ribes veut "réveiller" Milhaud, une ville dirigée par Jean-Michel Avellaneda qui concourt pour un quatrième mandat. Si "des choses ont été faites, comme la réalisation d'une salle des fêtes et le contournement routier, ce maire n'a jamais encouragé la démocratie participative et il faut embellir la ville". Alors, pour se hisser au pouvoir, la candidate socialiste compte sur les deux autres candidats de droite qui se présentent au premier tour face au maire. Seul problème : l'électorat frontiste est important. Le FN n'a d'ailleurs jamais caché son envie de triompher à Milhaud… La partie s'annonce corsée et les accords politiques entre les partenaires plus que jamais décisifs.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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