Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 23.01.2014 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 558 fois

L'ENTRETIEN DU JEUDI. Jean-Louis Wolber est "pour une gestion transparente de Nîmes"

D.R/C.M

A deux mois du premier tour des élections municipales, Objectif Gard donne la parole aux candidats nîmois. Chaque semaine, nous poserons des questions à l’un d’eux. Aujourd'hui, c'est le pharmacien nîmois Jean-Paul Wolber, un citoyen engagé hors de tout parti, qui a relevé le défi.

Objectif Gard : Question d'actualité. Jean-Paul Fournier a été débouté de sa plainte pour diffamation contre Maurice Delmas. C'est une victoire pour la liberté d'expression ?

Jean-Louis Wolber : Je faisais parti du comité du pont du Paratonnerre et j'ai soutenu Maurice Delmas. C'est une affaire remplie d'irrégularités où se mêlent contournements des normes européennes et projet immobilier… Alors non, le fait que Maurice Delmas soit débouté ce n'est pas une victoire. Une victoire c'est quand on a gagné quelque chose, là on a évité de perdre.

OG : Entrons dans le vif du sujet ! Vous n'êtes pas le candidat le plus connu des municipales… Comment faites-vous pour sortir de l'anonymat ?

J-L.W : (Il sourit) J'essaie d'aller à la rencontre d'un maximum de personnes. Mais pourquoi j'en suis arrivé là ? Soyons honnête, j'ai fait une école de commerce, je suis pharmacien, père de six enfants. Mon truc au départ, ce n'était pas la politique. Mais c'est en voyant des détournements administratifs, techniques et des dérives financières systématiques que j'ai décidé de m'engager. Enfin, il n'y a pas un seul projet qui soit passé au conseil municipal et qui n'ait connu une forte inflation : Jean-Jaurès 30 à 50 millions, AEF 36 à 50 millions… Prochainement, je ferai part de quelques découvertes avec documents à l'appui.

OG : Franchement, vous y croyez à la victoire ? Ou votre engagement est-il une sorte de candidature de témoignage qui vous donne une tribune pour vous exprimer ? 

J-L.W : Oui j'y crois. Aujourd'hui, le bon sens n'est pas présent chez nos politiques…  Et j'y croirais d'autant plus si nous avions un débat. J'ai des choses à dire, comment expliquer que le TCSP a coûté 65 millions d'euros quand, pour la même chose, Strasbourg en a réalisé un à 17 millions.  Alors oui, on me parle des procès, des recours et des retards dans les travaux, mais quand même !

OG : Si vous étiez élu maire, quelles seraient vos trois premières mesures ? 

J-L.W : Il faut d'abord réouvrir d'urgence les accès au centre-ville, dont la rue de la République, le boulevard de Prague et de la Libération. Il faut aussi revoir les équilibres entre les places de parking du centre et des commerces du sud de la ville. Et puis, il faut démarrer des études géomatiques pour mesurer les habitudes des Nîmois selon le type de voies afin d'adapter les transports en commun.

O.G : Et que devient le musée de la Romanité ?

J-L.W : C'est simple, on n'en fait pas ! Le bureau d'étude de la mairie a chiffré le projet à plus de 100 millions d'euros. Ni l'état, ni la région, ni le conseil général ne veut le financer. Pour développer le tourisme je propose plutôt de créer un parcours de la romanité en remettant les vestiges romains là où nous les avons trouvés. Par exemple, la mosaïque retournait sur le Jean-Jaurès avec une couche de verre épaisse pour la protéger. On peut imaginer louer aux touristes des tablettes, contre caution, pour qu'ils découvrent le parcours… Il faut viser les touristes chinois qui dépensent 1.600 euros par semaine !

O.G : Et le TCSP ?

J-L.W : Il faut lui donner le rôle qu'il devait jouer depuis le début : relier tous les quartiers de Nîmes et rejoindre enfin la gare.

O.G. Question plus politique… Votre liste est-elle bouclée ? 

J-L.W : Pas encore. Des gens on en trouve, mais on veut des gens de bon sens et qui partagent la notion de transparence…

O.G : Est-ce que d'autres candidats vous ont fait des appels du pied pour les rejoindre ?

J-L.W : Oui, mais cela n'a pas d'intérêt. C'est de la petite cuisine politique. Aujourd'hui aucun candidat ne me séduit. Tous sont issus d'un parti politique, comme Jean-Paul Boré qui écrit 52 fois dans son livre le mot CGT ou communiste. Moi je suis un citoyen, je n'ai pas de problème d'égo, je suis pour une gestion transparente de Nîmes. N'oublions pas que l'argent de la mairie c'est de l'argent public !

Propos recueillis par Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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