Une candidate FN suspendue après avoir tenue des propos racistes, des anciens colistiers qui claquent la porte du parti ne supportant plus les paroles antisémites… Les défections au Front national s'accumulent et avec elles leurs polémiques ouvrages. Dernier en date : Vincent Morelle, l'ancien directeur de campagne de la candidate FN à Meaux (Seine-et-Marne) a fait état de propos "choquants", entendus lors de réunions (Libération, NDLR).

Pour  Gilbert Collard, député et candidat RBM (formation ad hoc, créée pour accueillir ceux qui ont encore du mal à assumer le logo “FN”, NDLR), cette mauvaise presse n'entache en rien la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen : "vous savez, ce n'est que trois ou quatre personnes. Et puis, ce sont peut-être des piégeurs envoyés par d'autres partis. D'ailleurs, je ne suis pas à l'abri d'en avoir un sur ma liste… ". Et d'ajouter : "nous condamnons les propos racistes. J'ai été clair sur ce sujet, nous ne les tolérons pas".

Huis clos. Dans ces conditions, une question peut titiller la presse gardoise qui n'est pas pas conviée aux réunions avec les militants et autres galettes des rois "à huis clos". "Il faut dire que les journalistes, vous recherchez toujours le type perturbé qui va dire des propos racistes". Mais celui qui crie tout haut ne dirait-il pas ceux que beaucoup pensent tout bas ? "Vous partez dans l'idée que nous sommes un parti raciste. Moi je vous dis juste que nous ne tolérons pas ces propos et que nous les condamnons. Et puis, vous savez, tout est bon pour nous desservir", conclut le médiatique député. Reste qu'entre les discours du sommet et les idées de la base, des divergences se font souvent sentir, et cela, pour beaucoup de partis politiques !

Coralie Mollaret