Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 29.01.2014 - marjorie-moore - 5 min  - vu 158 fois

BARJAC La Palestine mise à l'honneur des 12ème rencontres hivernales du vendredi 31 janvier au dimanche 2 février 2014

Dans le cadre de ses "rencontres hivernales" et pour sa douzième édition, le cinéma Regain a choisit la Palestine comme sujet cinématographique et aura le plaisir d'accueillir Leïla Shahid, ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union Européenne, comme invitée d'honneur.

La Palestine, territoire situé entre la mer Méditerranée et le fleuve du Jourdain, a une histoire longue et complexe et a vu cohabiter différentes tribus nomades, (Cananéens, Hébreux, Assyriens, Perses, Byzantins, Arabes…).

En 1917, les Britanniques ont l'idée d'imposer un foyer national pour les juifs, en 1923 ils scindent la région en deux parties : la « Palestine » à l’ouest du Jourdain, destinée à accueillir un « foyer national juif » tout en respectant les droits de la population locale et l’« Émirat hachémite de Transjordanie » à l’Est.

S’ensuit une immigration massive juive aboutissant à la révolte des Palestiniens entre 1936 et 1939). Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies vote le partage de la Palestine entre un État juif, un État arabe et fait de Jérusalem et de sa région une ville internationale. La guerre éclate le lendemain entre Juifs et Arabes de Palestine. La région est depuis le théâtre principal des conflit israélo-arabe et israélo-palestinien. Elle a connu plus de dix guerres ou insurrections civiles majeures.

En octobre 2011, malgré l’opposition systématique des Etats-Unis et d’Israël, les Palestiniens obtiennent le statut de membre à part entière de l’Unesco. Trahi, meurtri (l’exode et confiscation des terres, le génocide du village Karf Krassem, l’occupation de la bande de Gaza par l’armée israëlienne, la construction du « mur de sécurité »…), le peuple palestinien continue de lutter courageusement.

Le cinéma palestinien prend forme en 1935, avec un documentaire de Hassan Sarhan concernant la visite du roi Saoud Ben Abdelaziz Al Saoud en Palestine. Le premier long métrage naîtra en 1948 avec "Le rêve d'une nuit" qui a été tourné en Palestine. De 1960 à 1970 le cinéma Palestinien apparaîtra en Jordanie puis suivra l'Organisation de Libération de la Palestine au Liban.  Cet organisme ayant contribué de 1967 à 1968 à la création d'une «Unité cinéma», qui se transformera en «Groupe du cinéma palestinien» puis en «Films de la Palestine» avant de cesser d'exister deux ans plus tard. Les cinéastes souhaitaient mettre à contribution le cinéma tout entier  afin de promouvoir la révolution palestinienne.

Le "Front Démocratique pour la Libération de la Palestine"  crée par la suite « Le comité artistique » qui  produira quelques films comme "L’Intifada" en 1975 et "Contre le siège" en 1978. Ce comité continuera son travail sous l’appellation «Institution Al Ardh pour la production cinématographique » et va produire l’unique long métrage de fiction du cinéma palestinien, «De retour de Haïfa» en 1978, réalisé par l’irakien Kacem Hawel et inspiré d’un roman du même nom de Ghassan Kanafani.

C'est avec Michel Khleifi que le cinéma d'auteur Palestinien va s'imposer, avec des films mémorables comme "Noce en Galilée" sorti en 1987 , « Le Conte des Trois Diamants »en 1996 et « Zindeeq » en 2005. Il sera suivi de  Elia Suleiman  découvert grâce à ses films "Intervention divine" sorti en 2002 et "Le Temps qu'il reste" sorti en 2009,  et  Hany Abu-Assad avec ses thrillers  « Paradise now » en 2005, et, surtout, « Omar » en 2013.

Au programme ce week-end :

VENDREDI 31 JANVIER :

18h15 "CINQ CAMÉRAS BRISÉES"  Documentaire de Emad Burnat, Guy Davidi (1h30) (Pal, Isr, Fr)

Emad, paysan, vit à Bil’in en Cisjordanie. Il y a cinq ans, au milieu du village, Israël a élevé un « mur de séparation» qui exproprie les 1700 habitants de la moitié de leurs terres, pour « protéger » la colonie juive de Modi’in Illit, prévue pour 150 000 résidents.

Les villageois de Bil’in s’engagent dès lors dans une lutte non-violente pour obtenir le droit de rester propriétaires de leurs terres, et de co-exister pacifiquement avec les Israéliens. Avec sa caméra, Emad établit la chronique intime de la vie d’un village en ébullition, dressant le portrait des siens, famille et amis, tels qu’ils sont affectés par ce conflit sans fin.

Possibilité de restauration sur place entre les deux séances / 20h Soupe gourmande (Churit’aads, fromage, fruits)

Réservation obligatoire avant le mercredi 29 janvier (tarif : 5€) Tel: 04 66 24 56 56 et courriel: bibliotheque-barjac@orange.fr

21h00  "OMAR" De Hany Abu-Assad (1h37) (Pal) Drame avec Adam Bakri, Waleed Zuaiter, Leem Lubany...

Omar vit en Cisjordanie. Habitué à déjouer les balles des soldats, il franchit quotidiennement le mur qui le sépare de Nadia, la fille de ses rêves et de ses deux amis d’enfance, Tarek et Amjad. Les trois garçons ont décidé de créer leur propre cellule de résistance et sont prêts à passer à l’action. Leur première opération tourne mal et Omar est conduit en prison. Relâché contre la promesse d’une trahison, Omar parviendra-t-il malgré tout à rester fidèle à ses amis, à la femme qu’il aime, à sa cause?

SAMEDI 1er FÉVRIER :

15h00  "LE CONTE DES TROIS DIAMANTS" De Michel Khleifi (1h45) (Gb, Bel, Pal) Comédie avec Makram Khoury, M. Bakri...

Youssef, 12 ans, vit dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza. Lors d’une promenade, Youssef rencontre Aida, une jeune gitane, excellente conteuse, dont il s’éprend. Elle lui dit qu’elle l’épousera s’il retrouve les trois diamants perdus d’un collier acquis jadis par sa grand-mère...

17h00  "LE TEMPS QU’IL RESTE" De Elia Suleiman (1h45) (Fr, Pal) Comédie dramatique avec Saleh Bakri, Yasmine Haj, L. Muammar...

Ce film en partie autobiographique est inspiré des carnets personnels du père du réalisateur, et aussi des lettres de sa mère aux membres de sa famille, de 1948 au temps récent. Le film dresse le portrait de la vie quotidienne de ces palestiniens qui sont restés sur leurs terres natales et ont été étiquetés «Arabes-Israéliens», vivant comme une minorité dans leur propre pays.

19h00  Repas «Palestinien» (Fattouch et Homous, Molokhia, son accompagnement et assortiments de desserts, vin et café compris)

Réservation obligatoire avant le mercredi 29 janvier (tarif : 15€) Tel: 04 66 24 56 56 et courriel: bibliotheque-barjac@orange.fr

21h00  "LA VISITE DE LA FANFARE" De Eran Kolirin (1h26) (Isr) Comédie avec Sasson Gabai, Ronit Elkabetz, Saleh Bakri...

Un jour, une petite fanfare de la police égyptienne vint en Israël pour jouer lors de la cérémonie d’inauguration d’un centre culturel arabe. Seulement personne ne vint les accueillir à l’aéroport. Ils tentèrent alors de se débrouiller seuls, pour finalement se retrouver au fin fond du désert israélien dans une petite ville oubliée du monde. Un groupe de musiciens perdu au beau milieu d’une ville perdue.

DIMANCHE 2 FÉVRIER :

15h00  "DANS UN JARDIN JE SUIS ENTRÉ" De Avi Mograbi (1h37) (Fr, Sui, Isr) Documentaire avec Avi Mograbi, Ali Al-Azhari, Yasmine Al-Azhari-Kadmon

«Dans un jardin je suis entré» fantasme un « ancien » Moyen-Orient, dans lequel les communautés n’étaient pas séparées par des frontières ethniques et religieuses, où même les frontières métaphoriques n’avaient pas leur place.

Dans l’aventure commune d’Ali et Avi, de ce voyage qu’ils entreprennent vers leurs histoires respectives dans une machine à remonter le temps née de leur amitié, le Moyen-Orient d’antan – celui dans lequel ils pourraient coexister sans efforts- refait surface avec une grande facilité.

17h00 " A WORLD NOT OURS" De Mahid Fleifel (1h33) (Gb, Fr, Lib, Dan) Documentaire avec Mahdi Fleifel, Ahmad Mufleh Alaeddine, Said Mufleh Alaeddine

Un lieu intime, et souvent humoristique, portrait de trois générations d’exilés dans le camp de réfugiés d’Ein el-Helweh, dans le sud du Liban. Basé sur une multitude d’enregistrements personnels, les archives de la famille, et des séquences historiques, le film est une étude sensible et éclairante de l’appartenance, de l’amitié et de la famille dans la vie de ceux pour qui la dépossession est la norme, et la nostalgie leurs vies quotidiennes.

Marjorie Moore

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