Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 29.01.2014 - elodie-boschet - 3 min  - vu 145 fois

FAIT DU JOUR Les chômeurs alésiens fidèles à Pôle emploi

A Alès, le taux de chômage avoisine les 15%. Photo DR/EB

À l'heure où la France métropolitaine enregistre une augmentation de 0,3% de chômeurs en décembre, le département du Gard subit lui une progression de 1,1% sur le dernier mois de l'année. Des nouvelles qui ne sont pas réjouissantes pour toutes celles et ceux qui sont à la recherche d'un travail. À Alès, où le taux de chômage avoisine les 15%, les demandeurs d'emploi continuent leurs démarches pour décrocher un poste et certains, découragés, sont prêts à faire quelques sacrifices.

Pochette à la main, les usagers du Pôle emploi vont et viennent devant l'agence de Claris, à Alès. Inscrits depuis plus ou moins longtemps, ils ont rendez-vous avec leur conseiller pour faire un point sur leur situation et tenter de trouver une solution leur permettant de sortir de l'impasse dans laquelle ils se trouvent. Mais difficile de trouver une issue, surtout lorsque les demandeurs indiquent ne pas pouvoir, ou vouloir, quitter la capitale des Cévennes.

Prête à partir mais pas à n'importe quel prix

À 57 ans, Martine est prête à partir. Mais pas pour n'importe quoi. "Si c'est pour un CDD de trois ou six mois, cela ne m'intéresse pas. Au-delà d'un an, et si mon salaire atteint mes espérances, environ 1200 euros, je pars" lance t-elle. Pour mettre toutes les chances de son côté, Martine a suivi en 2013 une formation d'agent d'accueil pendant six mois. Un apprentissage indispensable si elle souhaite pourvoir à ce type de poste "car les diplômes sont toujours demandés" regrette t-elle, estimant que les offres "sont trop fermées". Très satisfaite de sa formation, elle voudrait se perfectionner en informatique, consciente que la connaissance de cet outil est devenue aujourd'hui indispensable. "Nous avons la capacité d'apprendre, donc nous devons le faire mais ce serait bien de pratiquer maintenant" espère t-elle.

Toute proposition peut faire l'affaire

Simon, 46 ans, est au chômage depuis deux mois. Pour lui, n'importe quel poste fera l'affaire : il dit être polyvalent et avoir "tout fait" pour gagner sa croûte. L'idéal serait un poste d'agent d'entretien "mais j'étudie toutes les propositions" indique t-il. Propositions qui pour l'instant, sont loin de se multiplier pour lui, malgré sa motivation et sa souplesse. "En attendant, je touche les allocations" précise t-il. C'est l'avantage d'avoir déjà une expérience à son actif.

La formation, rempart efficace contre le chômage ?

Claire est contente. Âgée de 23 ans, elle vient d'apprendre qu'elle peut attaquer une formation au Greta dès cette semaine pour atteindre son ambition : travailler dans le domaine de l'aide à la personne. "Je suis ravie, d'autant que je vois beaucoup de gens autour de moi qui cherchent à faire quelque chose et ne trouvent pas. Surtout pendant l'hiver, c'est plus facile en été avec les emplois saisonniers". Après être restée sans activité pendant quelque temps, Claire s'est décidée à reprendre un cursus, sachant parfaitement ce qu'elle voulait faire et surtout, où elle voulait être. "Je veux rester dans la région" déclare t-elle. Tout dépend ensuite ce qu'elle entend derrière le mot "région" : le Languedoc-Roussillon ou la "région" des Cévennes gardoises ? La question se posera au moment voulu.

Rester optimiste, malgré la réalité

Premier rendez-vous cette semaine pour Céline. À 40 ans, avec un parcours d'assistante à son actif et au chômage depuis peu, elle a fait connaissance avec l'agence Pôle emploi alésienne. "Tout s'est bien passé, mais il y a beaucoup d'informations à assimiler" commente t-elle. Optimiste et visiblement peu pressée de se remettre en selle, elle fait confiance en l'avenir. C'est sans doute la meilleure attitude à adopter dans un contexte où 3,3 millions de personnes sont à la recherche d'un emploi en France.

Elodie Boschet

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