Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 30.01.2014 - tony-duret - 3 min  - vu 362 fois

L’ENTRETIEN DU JEUDI « Il n’y a pas plus cool que moi ! », assure Françoise Dumas

Françoise Dumas, députée PS et candidate à la mairie de Nîmes. D.R/C.M

Françoise Dumas, députée PS et candidate à la mairie de Nîmes. D.R/C.M

Dans la série des « entretiens du jeudi » qui donne la parole aux candidats des prochaines élections municipales à Nîmes, Françoise Dumas s’est livrée avec sincérité. Abordant l’échéance électorale avec sérieux et sérénité, celle que l’on présente comme la principale adversaire de Jean-Paul Fournier donne sa vision des municipales et du poste qu’elle souhaite occuper.

Objectif Gard : Une question d’actualité. La semaine dernière, Jean-Paul Fournier a présenté les chiffres en matière de sécurité à Nîmes. Ils sont tous en baisse. Qu’en pensez-vous ?

Françoise Dumas : C’est vrai, un certain type de délinquance a baissé. Mais tout dépend de la manière dont on présente les choses. Les violences faites aux personnes, par exemple, n’ont pas baissé. Quand vous allez dans les comités de quartier, ils vous disent que le sentiment d’insécurité est important. Il faut réintroduire de la présence sur le terrain. Il faudrait une meilleure coordination entre la police municipale et nationale et créer une police métropolitaine.

OG : En parlant de votre programme, si vous étiez élue maire, quelles seraient vos trois premières mesures ?

FD : La première serait de réaliser un audit financier complet par un organisme indépendant, sur plusieurs exercices et sur les mêmes bases. J’ai remarqué que la présentation des budgets n’était pas toujours la même… Ensuite, naturellement, je rencontrerai les services qui mettent en œuvre la politique. Je transmettrai mon mode de gouvernance, mon état d’esprit. Enfin, j'irai à la rencontre des élus de la communauté de commune.

OG : Que devient le musée de la romanité avec Françoise Dumas à la mairie ?

FD : Il serait reconfiguré pour lui donner une autre ampleur, pour redynamiser le centre-ville. A Nîmes, il manque une salle de moyenne envergure et une capacité hôtelière. Et puis, il faut voir comment il pourrait devenir un réel outil de développement économique ? Et quel pourrait être le retour sur investissement pour les nîmois ?

OG : Et le TCSP ?

FD : Il faut mener une réflexion sur la mobilité des nîmois. Ça ne sert à rien d’inventer l’eau froide. On remet tout à plat. L’idée est que tout le monde doit pouvoir choisir son mode de locomotion.

OG : L’un de vos adversaires, en l’occurrence Jean-Paul Boré, s’est étonné de retrouver l’idée de l’office de la tranquillité et la charte éthique des élus locaux chez d’autres candidats…

FD : Je ne me sens pas visée. Ce sont des idées qui ont été essayées dans d’autres villes. Manifestement, on a repris les idées aux mêmes endroits.

OG : Dans ce cas, si vous avez les mêmes idées, pourquoi voter Françoise Dumas plutôt que Jean-Paul Boré ?

FD : Chacun fait ce qu’il veut. Mais je dirai qu’on ne voit pas les choses de la même façon. On n’a pas non plus les mêmes amis. J’ai des amis de poids : un président du conseil général, un président de Région, un président du Sénat, un président de la République. C’est une chance pour la ville.

OG : Pour rester dans votre famille politique, on en vient au Front de Gauche. On se dit que c’est un peu les copains qu’on n’aimerait pas avoir. Ils dénoncent la politique de François Hollande au premier tour pour s’associer à vous au second tour…

FD : Mais dans ce cas, pourquoi ils ne me rejoignent pas dès le premier tour ?

OG : Parce qu’ils pensent vous battre !

FD : Et s’ils perdent, ils vont appeler à voter pour moi ? Non, j’aurai préféré l’union dès le premier tour. Mais, ils sont dans un enjeu national au premier tour.

OG : Pour finir, dans les commentaires de certains de nos lecteurs, il ressort parfois que vous seriez une « bourgeoise », une femme lointaine, distante… Travaillez-vous sur votre image ?

FD : Vous savez, j’ai eu une éducation stricte, protestante. Je suis relativement réservée. Mais j’aime les gens. J’ai été assistante sociale, j’ai toujours été au service des autres. C’est de la réserve mais pas de la distance. Il n’y a pas plus fêtarde que moi. Il n’y a pas plus cool que moi ! Enfin, (elle sourit), contrairement à la légende, je n’ai pas de foulard Hermès !

Coralie Mollaret & Tony Duret

Tony Duret

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