Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 06.03.2014 - elodie-boschet - 3 min  - vu 263 fois

FAIT DU JOUR Benjamin Mathéaud ouvre le débat des municipales à Alès

Benjamin Mathéaud était le premier invité hier de l'émission "MunicipAlès" enregistrée à Radio Grille Ouverte. Photo DR/EL

À l'occasion des prochaines élections municipales à Alès, Radio Grille Ouverte a lancé - en partenariat avec les médias locaux que sont Midi Libre, La Marseillaise, Radio Totem, et Objectif Gard - une émission spéciale avec pour invité, chacun des candidats à la mairie d'Alès. Hier midi, le candidat du parti socialiste Benjamin Mathéaud a ouvert le bal en répondant aux questions des journalistes au cours d’un “grand entretien”.

Cinquante-cinq minutes n'ont pas suffi pour aborder, avec Benjamin Mathéaud, toutes les thématiques de la vie locale alésienne, tant le candidat à des choses à dire sur les différents sujets. Au premier chapitre du débat : l'économie.

Le rôle d'un maire face au chômage

Interrogé sur la problématique du chômage et sur ses propositions pour inverser la tendance actuelle, le candidat s'est dit prêt à "engager la bataille pour le redressement économique en agissant sur tous les leviers". "Cela passe par une gouvernance partagée à la place des deux hommes qui ont dirigé la ville pendant 19 ans (Max Roustan et Christophe Rivenq, Ndlr) ; par la mise en place des États généraux de l'industrie pour consolider les filières existantes et en développer de nouvelles et par une politique en faveur de l'entrepreneuriat : c'est d'ailleurs le sens de ma signature du Pacte 3 E avec l'Union pour les entreprises du Gard". Pour lui, les transports ont également leur rôle à jouer pour favoriser le retour à l'emploi. "Il faut faire en sorte que nos zones d'activités soient les mieux desservies possibles pour favoriser l'implantation d'entreprises, je pense au parc d'activités de Pist Oasis".

Benjamin Mathéaud. Photo DR/EL

Relancer le commerce en centre-ville

Redynamiser le commerce fait également partie des priorités que se fixe Benjamin Mathéaud pour relancer l'économie, en "piétonnisant" le centre-ville. "Nous sommes l'une des seules villes de plus de 40 000 habitants qui ne bénéficie pas d'une piétonnisation du cœur de ville" regrette t-il, assurant que cette mise en œuvre irait de pair, s'il est élu, avec "un système de gratuité du stationnement".

Un nouveau travail sur l'économie sociale et solidaire

L'économie sociale et solidaire (ESS), "qui représente 12 à 15 % de l'emploi à Alès", est également un vecteur qu'il souhaite faire progresser sur le territoire, déplorant "qu'aucune politique spécifique n'ait été mise en place depuis 19 ans avant que l'ESS n'apparaisse dans le projet de territoire". Le tourisme constitue également un axe fort pour le candidat, déterminé "à professionnaliser l'Office de tourisme". "Aujourd'hui, clairement, nous ne sommes pas au niveau" vilipende t-il.

Des conseils de quartiers pour donner la parole aux Alésiens

Sur le plan de la démocratie locale, Benjamin Mathéaud réaffirme sa volonté de créer "des conseils de quartiers qui permettraient aux habitants d'être consultés lorsque la mairie a des aménagements urbains à proposer (...) Par exemple au quartier des Prés-Saint-Jean, le maire a fait du béton et du goudron alors que les habitants auraient peut-être préféré des espaces verts, des aires de jeux pour les enfants..." Le Conseil municipal devrait aussi "redevenir un lieu où l'on se respecte" selon le candidat socialiste.

Stopper les projets "ruineux"

Concernant l'environnement et plus particulièrement le projet contesté de construction d'un golf à Saint-Hilaire-de-Brethmas, Benjamin Mathéaud, indigné de "cette aberration écologique", propose que ce terrain soit rendu aux agriculteurs pour que ces derniers puissent, pourquoi pas, développer une filière courte. Mais surtout pas un golf. Idem pour le projet mené par la municipalité sur la place des Martyrs de la résistance à Alès, sur lequel Benjamin Mathéaud a déjà apporté sa réponse alternative avec l'aménagement d'un parc arboré et d'une annexe des Maisons des associations, qui se substituerait à plusieurs implantions d’infrastructures. Mais n'est-il pas trop tard pour "casser" le contrat qui engage Vinci sur cette opération ? "Si les Alésiens veulent de mon projet, il verra le jour" assure celui qui rêve de "tourner la page du système Roustan".

Elodie Boschet

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