Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 06.03.2014 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 202 fois

L'ENTRETIEN DU JEUDI. Jean-Paul Fournier : "Ce que l'on promet on va le faire !"

D.R/C.M

Ce jeudi, nous terminons nos interviews des prétendants à la mairie de Nîmes avec l'actuel maire et candidat à sa propre succession, Jean-Paul Fournier. Palais des congrès, contournement ouest ou musée de la Romanité, l'élu UMP en course pour un troisième et dernier mandat veut mettre la touche finale à son action pour Nîmes.

Objectifgard : En ce moment, les agences de communication font l'actualité à l'UMP… A Nîmes, pourquoi avoir privilégié l'agence Terraluna pour réaliser l'affiche de la féria (Lire ici), mettant fin ainsi à 30 ans de réalisation artistique ? 

Jean-Paul Fournier : D'abord, cette affiche a beaucoup plu ! Nous avons voulu rendre un hommage à José Tomas, qui est quand même une légende dans l'art de la tauromachie.  Vous savez, on ne peut pas passer commande aux artistes, ils sont libres. Si je suis réélu, on reprendra des artistes.

Objectifgard : L'agence Terraluna s'occupe aussi de votre campagne pour les municipales. Est-ce que comme Jean-François Copé, le directeur de cette entreprise est votre ami ?

Jean-Paul Fournier : Et bien, non. Je n'ai jamais mangé chez lui et il n'a jamais mangé chez moi. Nous avons choisi une entreprise nîmoise, contrairement à Mme Dumas qui a choisi une entreprise montpelliéraine ou à Jean-Paul Boré qui a choisi une entreprise arlésienne.

Objectifgard : C'est la troisième campagne municipale que vous menez. Quelle saveur a-t-elle ?

Jean-Paul Fournier : Cette année, la campagne est intense, on sait que le FN sera élevé. Des gens qui me disent qu'ils vont sanctionner le gouvernement au premier tour en votant FN avant de voter pour moi au deuxième… C'est dangereux. Alors, nous brassons le terrain à travers du porte-à-porte et des réunions publiques dans différents quartiers de Nîmes pour expliquez notre programme. D'ailleurs, je suis agréablement surpris par la mobilisation des jeunes.

Objectifgard : Justement, parlons des jeunes. Dans votre liste, il y en beaucoup,  mais le problème c'est que la majorité d'entre eux occupent le bas du tableau (Lire ici). 

Jean-Paul Fournier : Ah non. Nous en avons en position éligible. Nous avons beaucoup de personnes de 40 ans, c'est jeune pour moi. (Sourire) Après, être élu demande un investissement : il faut être présent sur le terrain, lors des événements des conseils de quartier. Et concernant les adjoints comme Richard Tibérino à la sécurité, ce sont des personnes qui ont de l'expertise, qui connaissent leurs dossiers et qui pourront mettre facilement en œuvre notre projet.

Objectifgard : Vous vous présentez pour un troisième mandat. Pourquoi les Nîmois voteraient encore pour vous?

Jean-Paul Fournier : Parce qu'ils ont retenu que cette ville s'est métamorphosée. Feuchères et le boulevard Jean-Jaurès, ce sont 72 millions d'euros, financés en totalité par la mairie. De plus, les impôts n'ont pas augmenté. Souvent les gens me disent "au moins on voit où sont passés nos impôts". Certains candidats promettent des choses, mais c'est facile de promettre lorsqu'on sait qu'on ne va pas être élu.

Objectifgard :  Dans votre projet, vous proposez un palais des congrès, le musée de la Romanité, le contournement ouest, la diminution de la fiscalité, des rénovations de places et de trottoir (Lire ici)… Est-ce que seule, la mairie peut réaliser ses projets ?

Jean-Paul Fournier : Notre capacité de financement est de 45 millions d'euros par an, soit 266 millions d'euros sur 6 ans. Dans notre projet le montant total de investissements est de 278 millions d'euros. Il faut savoir que la patinoire et le tramway est/ouest sont des projets financés par l'agglomération. Donc oui, nous pouvons financer ce que nous proposons. Nous allons aussi développer des partenariats public/privé (PPP) pour diminuer les coûts et accélérer la réalisation.

Objectifgard : Nîmes est toujours à la ramasse dans différents classements, notamment publiés par l'Express. Alors est-ce que c'est la presse qui vous en veut ou Nîmes ne tient pas le rang qu'elle devrait occuper ?

Jean-Paul Fournier : Vous ne lisez pas les mêmes choses que nous ! Nous avons dix éco-quartiers qui ont été labellisés, nous avons reçu la Marianne d'or du développement durable , nous sommes cités en exemple pour les tableaux numériques des écoles… Mais cela, la presse locale, vous vous en foutez !

Objectifgard : Concernant les autres candidats, qui est votre concurrent le plus sérieux ?

Jean-Paul Fournier : Normalement, ça devrait être le PS. Mais, on ne les voit pas sur le terrain. Et puis, il y a quatre listes à gauche, dont un transfuge du PC, Jean-Paul Boré. Mon adversaire politique aujourd'hui c'est le Front National. Sous un visage d'ange, le parti a une connotation raciste et xénophobe. Qui est ce candidat qui vient d'arriver de Bretagne ? Est-ce qu'il connait le chemin du Tir-Cul ? Quand on veut être maire, on doit connaitre le terrain !

Objectifgard : Vous concourrez pour un dernier mandat… Qu'est-ce que vous allez faire ensuite ?

Jean-Paul Fournier : Je vais voyager, si la santé me le permet. Je suis un passionné d'Afrique de l'Ouest, comme le Sénégal mais aussi du Maghreb et un peu plus loin, de Madagascar. Enfin, si le tramway se réalise, il devrait être inauguré en 2020… J'espère bien qu'on m'invitera.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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