Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 11.03.2014 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 431 fois

NÎMES 2014. Les candidats font leur marché au chemin Bas d'Avignon

D.R/C.M

D.R/C.M

En ce mardi matin, jour de marché dans le quartier du chemin Bas d'Avignon, le tractage des candidats aux municipales va bon train…

Sophie Carrière, présidente de l’association politique Tous Pour Nîmes. D.R/C.M

Ce mardi matin, c'est dans la bonne humeur que les candidats à la mairie de Nîmes se baladent dans les allées du marché du chemin Bas d'Avignon. Un marché qui n'a lieu qu'une fois par semaine. A quinze jours du scrutin, l'occasion est à ne pas manquer. Les tracts se distribuent à tour de bras, les conversations fusent et les serrages de louches sont en bonne et due forme.

L'écoute de Françoise Dumas

Matinale, l'équipe de Jean-Paul Fournier, maire UMP candidat à sa propre succession, est la première sur place. "Tiens, voilà les politiques qui viennent nous voir juste avant les élections", lance amusé Kader, derrière son étale de légumes.  "Nous, nous faisons tous les marchés, la dernière fois nous étions aux Costières. C'est une bonne occasion pour écouter les revendications des vendeurs. Certains se plaignent qu'il n'y a pas de toilettes… Le maire pourrait facilement faire quelque chose pour faciliter la vie de ses concitoyens", explique Sybille Jannekeyn, membre d'EELV qui a choisi de rejoindre la candidate socialiste Françoise Dumas.

En grande conversation avec Bouchta un vendeur, la député-candidate explique : "vous voyez, ce monsieur cultive lui-même ses fruits et légumes à Garons avant de les revendre ici. Moi, je crois en cela. Il faut favoriser les circuits courts". Des paroles qui lui valent un hochement de tête approbateur d'Alain Fabre-Pujol. D'ailleurs l'écologiste, numéro quatre sur sa liste, ne manque pas d'ajouter : "c'est le rôle des collectivités locales de les aider". "Mais le problème, c'est que l'Espagne vend un kilo de fraise à un euro quand mois j'en vend 250g, mais au moins elles ont du goût. L'Europe est faite pour les grandes entreprises, mais pas pour nous !", rétorque le marchand, visiblement sensibilisé aux problèmes "macroéconomiques".

Montrer l'exemple pour le Front de Gauche

La liste Front de Gauche. D.R/C.M

A quelques mètres, la liste Front de Gauche de Sylvette Fayet fait la même chose. Asperges sous le bras, le conseiller général PCF Christian Bastid montre l'exemple d'une consommation raisonnée, quand Janie Arneguy, membre des Alternatifs, interpelle Bouchta : " tu n'a pas pris mon tract, mais tu as pris celui de Françoise Dumas !"

Revenant vers ses camarades, Janie Arneguy se fait à son tour interpeller par un militant socialiste, à l'humour affuté : "tiens, comment va ton copain Poutine". "Mais quel copain !", rétorque Janie Arneguy qui ne manque pas de répondant. Entre les candidats et militants, l'ambiance semble plutôt bonne et le stress de fin de campagne n'est pas palpable.

Les points communs de Tous Pour Nîmes

La candidate PS, Françoise Dumas. D.R/C.M

A l'écart du centre névralgique du marché, l'équipe de Jean-Paul Boré distribue elle aussi : "les gens nous accueillent bien, ils savent que nous ne faisons pas partie d'un parti politique", assure Sophie Carrière, présidente de l'association politique Tous Pour Nîmes. Dans un cabas rempli de tracts, la jeune femme poursuit : "ce qui est bien c'est que chaque quartier à ses problématiques. Ici par exemple, on est davantage sur des problèmes de propreté, d'emploi et de logement".

Soudain, la responsable associative se dirige vers un jeune homme : "tenez monsieur, pour les municipales. Vous connaissez peut-être un membre de notre équipe". L'interpellé pointe une jeune femme : "mais c'est ma professeur". "Et bien, elle nous a fait confiance, elle a du bon sens. Il faut nous soutenir", renchérit  Sophie Carrière avant d'expliquer : "nous faisons des tracts différents en fonction des quartiers avec les candidats issus de ces territoires".

Que se soit quelques minutes de débat, d'empathie ou la mise en avant de points communs... Toutes les techniques sont bonnes pour interpeller et marquer l'électeur qui, le 23 mars dans son isoloir se souviendra peut-être de sa rencontre politique.

Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio