Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 25.03.2014 - elodie-boschet - 2 min  - vu 190 fois

SAINT-JEAN-DE-VALÉRISCLE Un ex conseiller municipal en bisbille avec le maire sortant

Ne souhaitant pas voir le maire sortant Bernard Hillaire réélu au sein de la seule et unique liste conduite par José Puso - son inéluctable successeur - à Saint-Jean-de-Valériscle, Yves Ros, un ancien conseiller municipal, a mis le doigt sur une faiblesse du nouveau mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants.

Appelés aux urnes le 23 mars prochain, les habitants de Saint-Jean-de-Valériscle n'ont, comme dans d'autres communes gardoises, pas vraiment le choix. Une seule liste s'est déclarée pour diriger la commune, composée de près de 750 habitants. Et cette année, la réforme des scrutins ne permet plus d'élire une personne qui n'est pas officiellement candidate. Ainsi, les quinze candidats de la liste "Ensemble pour Saint-Jean" menée par José Puso se présentent avec la quasi-certitude d'être élus. Seulement, Yves Ros, anciennement conseiller municipal pendant le mandat de Bernard Hillaire jusqu'en 2011 et très fortement opposé à ce dernier, a décidé de présenter une candidature isolée dans le but d'inciter les électeurs à rayer le nom du maire sortant pour le remplacer par le sien.

"Je me suis inscrit en tant que candidat libre pour pouvoir donner la possibilité aux villageois de rayer ce personnage (Bernard Hillaire, Ndlr) de la liste et le remplacer par mon nom. Je veux faire savoir aux habitants qui se sentent impuissant face à une seule liste que c'est possible de s'en sortir" explique Yves Ros. Ainsi, la commune compte 20 candidats pour 19 places et Yves Ros est déterminé à "éliminer" le maire sortant de la gestion municipale. "C'est un maire très particulier qui a, non seulement, très mal géré la commune, d’où le mécontentement d’une très grande majorité de la population, mais su diviser les quartier, les familles, les classes sociales, les conseillers municipaux et instaurer la méfiance" commente le candidat. Face à ce constat, Yves Ros a ainsi tenté de rassembler les troupes pour créer une autre liste, mais les candidats potentiels se seraient découragés. "Les Cévenols sont des gens de caractère. Ils critiquent puis ils ne viennent pas dans la bataille" ajoute l'opposant, qui ne baisse pas les bras pour autant. "Je suis sûr que le nouveau maire fera une meilleure politique que l'actuel, à la condition que celui-ci soit sorti".

De son côté, Bernard Hillaire prend la nouvelle avec beaucoup de philosophie. Serein depuis qu'il a décidé de passer la main à José Pusot, il ne considère pas la candidature d'Yves Ros comme un "souci" même s'il n'est pas dupe sur la "vengeance" qui se trame derrière. "Je n'en fais pas une affaire personnelle. Je ne serai pas maire et lui non plus de toute façon. Si vous voulez que l'on parle de lui on en parlera, sinon, on en parlera pas donc je ne vais pas me prendre la tête avec ça. J'espère pour lui qu'il s'en remettra" déclare t-il, sans aucune inquiétudes.

Elodie Boschet

Elodie Boschet

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio