Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 30.03.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 135 fois

ST-CHRISTOL-LES-ALES. Le vote du devoir

Le maire de St-Christol, président du bureau de vote de l'hôtel de ville, ce midi

Ambiance studieuse au bureau de vote de la mairie de St-Christol-les-Alès ce midi. Comme en national, le taux de participation reste semblable à celui du 1er tour (65%) -  relativement faible au regard des villages alentours -. De surcroît, le vote de conviction semble bien peu perceptible. 

Le changement d'heure a produit ses petits effets jusque dans le bureau de vote de St Christol, qui a vu défiler de nombreux retardataires à partir de 11h. A 13h, le taux de participation était rééquilibré par rapport au 1er tour (461 votants sur 5500 inscrits). Pourtant, comme en national, il a diminué en comparaison au scrutin de 2008 (65% contre 70% il y a 6 ans).

Mais sur place, la plupart de ceux qui se sont déplacés ne sont pas plus motivés que les abstentionnistes. "C'est un devoir, comme à l'école. C'est tout. Nous avons donc voté aux deux tours mais sans conviction. Bonnet blanc ou blanc bonnet, c'est pareil", affirment en cœur Georges, Marie-Jeanne et Christian qui se sont croisés par hasard à la sortie de l'isoloir. "Ce qui est agréable, c'est qu'on rencontre les voisins, on discute. C'est à la bonne franquette", ajoute Jean avant de préciser : "Moi, je viens d'abord par devoir civique, c'est très important de l'accomplir". "En ce moment, le vote local est très influencé par la politique nationale, on a été déçu. Pourtant, ce qui m'intéresse moi, c'est si la route sur laquelle je passe chaque jour va être refaite. Ça fait presque dix ans que je le demande, et on n'a jamais rien eu. Pourtant, on a eu des maires de différents bords", renchérit Jean-Claude qui n'a pas voté au premier tour, "j'étais à l'étranger, c'était trop compliqué de faire une procuration. De toute façon, c'est aujourd'hui que c'est intéressant". Discours similaires du coté de Valérie, venue voter seule. "Je n'habite plus à St-Christol mais il faut voter. Alors je suis venue".

Serge, enfin, sort des urnes avec sa femme et son fils, comme la semaine dernière. Son point de vue est bien différent. "Je suis motivé et en colère. L'abstention est forte et je trouve ça vraiment dommage. On s'engage tout de même pour six ans. Si on ne participe pas aux élections, il ne ne faut pas non plus venir râler après. On est en démocratie".

Reste à savoir si le vote de dépit est une meilleure solution.

Eloïse Levesque

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