Dimanche 23 mars, Max Roustan était réélu dès le premier tour au fauteuil de maire d'Alès. Fier de cette victoire, il entame avec sérénité un quatrième mandat, avec de l'énergie à revendre et des propositions à soumettre. Rencontre.

Objectif Gard : Vous avez été réélu avec 54,17 % des suffrages. Comment avez vous vécu cette nouvelle victoire, même si au fond, vous vous y attendiez un peu ?

Max Roustan : Contrairement à mes adversaires qui jouaient sur la lassitude et le vieillissement du système, je crois que la politique de proximité menée en permanence depuis 20 ans a porté ses fruits. Le contact direct avec le maire plaît à la population et cela a beaucoup payé. Si tout le monde m'appelle "Max" et pas "Monsieur le maire", ce n'est pas pour rien. Je ne veux pas dire que c'est une victoire normale mais nous avons tout fait pour y arriver. D'ailleurs, ça fait près de 10 ans que je n'ai pas pris de congés en dehors d'Alès !

Objectif Gard : Comment votre famille et vos proches ont-ils accueilli la nouvelle ?

Max Roustan : Ils sont très heureux. J'ai la chance d'avoir une femme extraordinaire qui ne fait pas de politique et ne se mêle pas des décisions que je prends, j'ai la paix à la maison. Ma fille c'est pareil. Le seul regret que je peux avoir, c'est que je ne profite pas assez de ma famille et de mes petits-enfants...

Objectif Gard : Qu'avez vous pensé des campagnes menées par vos adversaires pour tenter de vous détrôner ?

Max Roustan : Je me suis demandé s'ils venaient bien d'Alès. Suau et Mathéaud, je n'ai pas compris le sens de leur campagne. Par exemple, quand ils disent qu'il n'y a pas assez d'événements culturels à Alès, ils sont borgnes ! Il y a le festival cinéma Itinérances qui vient de débuter, nous avons la scène nationale du Cratère, de nombreuses festivités gratuites... C'est toujours facile de critiquer. La seule critique positive, c'est celle de Mathéaud sur le sujet de la place des Martyrs de la Résistance, car il peut y avoir un vrai débat.

Objectif Gard : Quels sont les grands projets d'envergure que vous souhaitez mettre en œuvre à Alès dans les six années à venir ?

Max Roustan : Je veux développer l'installation du haut débit en créant notamment une université virtuelle en partenariat avec l’École des mines d'Alès. Je souhaite également que les entreprises s'engagent dans des démarches de développement durable, notamment avec l'extension du Pôle mécanique et une nouvelle utilisation de ce circuit : il faut inciter les industries à s'adapter aux évolutions du temps en leur donnant les outils nécessaires pour le faire.

Ensuite, le commerce du centre-ville est en train de souffrir. Il faut essayer de repenser le système avec la Chambre de commerce et d'industrie et l'UCIA (Union des commerçants, industriels et artisans, Ndlr). C'est un travail que nous devons mener en collaboration avec les commerçants car c'est eux qui ont le tiroir-caisse ! Puis il ne faut pas oublier le tourisme non plus. Nous avons un potentiel entre Vézénobres et Saint-Jean-du-Gard qui nous permet de faire des tas de choses. Nous pouvons lier le tourisme à l'agriculture en faisant par exemple une plateforme réunissant tous les produits des Cévennes !

Objectif Gard : L'année prochaine, cela fera 20 ans que vous êtes maire des alésiens. Vous est-il déjà arrivé de ressentir une forme de lassitude après toutes ces années ?

Max Roustan : Pas du tout ! Au contraire, ma motivation est démultipliée grâce à l'encouragement que les électeurs m'ont donné à travers leur vote de dimanche dernier. Et puis nous avons un challenge fabuleux à tenir à nouveau avec le projet de territoire.

Objectif Gard : Ce quatrième mandat sera t-il le dernier ?

Max Roustan : On verra, tout dépend de l'envie et de la santé. Mais je réfléchis déjà à 2020...

Propos recueillis par Elodie Boschet