LE FAIT DU JOUR Ce que pense Damien Alary du « big bang » territorial
Le « big bang » territorial annoncé la semaine dernière par le nouveau Premier ministre Manuel Valls avec la diminution de moitié du nombre de régions d’ici 2017 et la suppression des conseils départementaux (nouveau nom des conseils généraux) à l’horizon 2021 fait beaucoup parler. Nous avons demandé au président du Conseil général du Gard Damien Alary ce qu’il en pense.
L’élu, s’il concède que « ce n’est pas un scoop » et qu’il y a « longtemps qu’on parle » de la suppression des conseils généraux, reste « très prudent. Attention à la proximité de ceux qu’on représente aujourd’hui et surtout dans le milieu rural. Il y a certains endroits ou sans le département, il n’y aurait pas l’eau potable. »
Une situation budgétaire « très tendue »
Pour lui, avant même leur éventuelle disparition en 2021 « le vrai problème est de savoir si les départements auront l’autonomie et la puissance financière de continuer leurs missions », dans un contexte budgétaire difficile, « qui (lui) fait mal à la tête. »
« La situation budgétaire sur 2015 est très tendue, alerte le président du Conseil général », notamment à cause d’une des principales compétences de l’institution qu’il dirige, le social : « On a un gros poids qui est le social, avec près de 30000 RSA financés par le département, soit 72 millions d’euros entièrement financés par les gardois. C’est insupportable. » Alors avant tout, Damien Alary souhaite « une péréquation. Il faut qu’il y ait une solidarité nationale sur le social. »
« Je souhaite savoir à quoi cela servira »
Et concernant le redécoupage des régions, qui verrait a priori le Languedoc-Roussillon fusionner avec Midi-Pyrénées ? Celui qui est aussi vice-président de la région l’avoue : « je n’en sais pas plus que vous. »
En attendant, l’élu n’a « pas d’a priori. Je souhaite savoir à quoi cela servira et comment cela servira », mais affirme qu’il ne s’accrochera pas à son mandat. Il estime par ailleurs que « le Premier ministre a tout intérêt à consulter tout le monde. » Le message est passé.
Thierry ALLARD
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