On apprenait hier la condamnation de Fayat à la cour d'appel de Nîmes. L'entreprise doit verser 10 millions d'euros à 158 ex-salariés licenciés en mai 2011 à Alès. Une satisfaction pour la CGT qui déplore le gâchis de cette affaire.

"La cour a rejeté l'appel de Fayat, c'est forcément une bonne nouvelle. Mais avoir des centaines de milliers d'euros n'était pas notre objectif. Fayat est condamné, c'est ce qui me satisfait", affirme Richard Valmalle, ex-délégué du personnel chez Richard Ducros, ancienne filiale de Fayat. "Ils ont essayé de dire qu'ils avait un motif de licenciement mais ce n'était pas le cas. Le groupe se porte très bien et revendique même ses 3,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2012. Il perd pour avoir refusé de tenir ses promesses : injecter 7 millions d'euros pour relancer l'investissement de Ducros. C'est du gâchis".

40 emplois retrouvés sur 200

Richard Valmalle a retrouvé au bout de 10 mois de chômage un emploi à Alès. Il dessine des meubles et semble serein. "Ça n'a pas été facile de se détacher de l'image Ducros vis-à-vis des employeurs", regrette-t-il toutefois. 40 autres anciens salariés sur 200 licenciés ont également décroché un CDI tandis que certains arrivent actuellement en fin de droit et vont bientôt toucher le RSA. "J'aime le travail mais pas la spéculation", conclut-il.