Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 23.04.2014 - coralie-mollaret - 1 min  - vu 204 fois

COMMÉMORATION. "Mon frère s'est fait tuer pour que des maires FN soient élus...", se désole René Faïta

D.R/C.M

Ses yeux d'un bleu profond luttent pour ne pas laisser échapper une larme… Hier soir, à l'occasion de l'inauguration d'une plaque à la mémoire de Vincent Faïa et Jean Robert sur la devanture du palais de Justice, la famille des résistants communistes s'est déplacée à Nîmes. "En fait, on ne l'appelait pas Vincent mais Vinicio. Mes parents italiens ont dû changer son prénom lorsqu'ils sont arrivés en France", explique Renè Faïta, son frère. Un frère, "fier" de son aîné qui n'a pas eu froid durant la seconde guerre mondiale : "il a été envoyé une première fois dans un camp de concentration en Allemagne pendant un an. C'est à sa sortie qu'il est entré en résistance".

Son neveu ne manque pas lui aussi de relater cette explosion qui a valu Vincent Faïta et Robert leur montée sur l'échafaud :  "à Nîmes, il y avait un bordel où les soldats allemands allaient. Alors, lorsqu'il eu le minimum de femmes, les deux compères ont placé une valise remplie d'explosif". Résultat : le 23 avril 1943, au coeur du palais de Justice de Nîmes, les deux communistes se firent guillotinés.

Familiers à nos oreilles mais méconnus de nos esprits, les noms de ces deux résistants qui honore bon nombre de nos rue en France "ont défendu une idée de ce qu'ils se faisaient de la liberté, de la solidarité et de la fraternité", faite remarquer Martine Gayraud, secrétaire générale du PCF du Gard. Amer, René Faïta natif de Marseille et résidant toujours dans le 7ème arrondissement se désole : "mon frère s'est fait tuer pour que des maires FN soient élus aujourd'hui…".

Coralie Mollaret

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