FAIT DU JOUR Un mois après l'élection, les huit candidats nîmois reviennent sur les municipales
Un mois, jour pour jour, après le deuxième tour des élections municipales, les candidats nîmois ont accepté de regarder dans le rétroviseur en revenant sur leur campagne. Succès, échecs, bons moments et ratés… Ils reviennent sur cette élection mouvementée.
"Ce fut la campagne idéale", Jean-Paul Fournier
Jean-Paul Fournier, (maire réélu Passionnément nîmois - 46% au second tour ) : "J'en garde un souvenir d'union entre l'UMP et l'UDI. Il y a aussi la jeunesse qui s'est formidablement mobilisée. Au départ vous savez, les jeunes sont tout feu tout flamme, mais ils ont continué à se mobiliser en tractant sur les marchés avec moi, en participant aux réunions publiques. C'était aussi une campagne propre : il n'y a pas eu d'affichage sauvage et je n'ai pas attaqué mes concurrents. Concernant le plan personnel, j'ai été soutenu par ma famille, vous savez mon épouse est une militante. Je pensais que cette élection allait être un peu plus difficile que les précédente avec tout ce que nous avions vécu pendant le mandat : la polémique autour du TCSP, des travaux… Ce fut cette une élection, certes un peu différente des autres, mais selon moi, cette campagne est la campagne idéale".
« On l’a mal vécu », Eric Firoud
Eric Firoud (candidat Nîmes en avant - 2,92% au premier tour) : « Pour moi, l’heure du bilan n’a pas encore sonné puisque la campagne prendra officiellement fin le 30 mai lorsque l’on rendra les comptes de campagne. Mais je suis très satisfait de la qualité de la campagne, le retour des médias à mon encontre a été positif. En revanche, le résultat est extrêmement négatif. On l’a mal vécu notamment par rapport au Front National qui a fait un gros score sans aucun projet. Ce que je regrette aussi, c’est que notre ville est très conservatrice. Les nîmois ont fait fi des dossiers de l’équipe Fournier. Sincèrement, j’ai fait le maximum de ce que je pouvais faire. Notre liste a suscité de la sympathie mais la sympathie ne fait pas le vote ».
« Je n’ai pas réagi à chaud en hurlant avec les loups », Françoise Dumas
Françoise Dumas (candidate socialiste Nîmes Capitale – 13,94% au deuxième tour) : « Je n’ai pas de regrets. Depuis cette élection, j’ai pris du recul et je n’ai pas réagi à chaud en hurlant avec les loups. Être socialiste, c’est assez compliqué quand un grand parti comme le mien est au pouvoir. Je l’ai vu pendant ma campagne : les gens me disaient ‘on n’a rien contre vous mais on veut pénaliser le gouvernement’. C’était difficile à vivre. Un bon moment, en revanche, reste mon dernier meeting du 19 mars. Il marquait une réussite collective humaine. C’était très positif ».
"Nous avons réalisé la plus belle campagne", Jean-Paul Boré
Jean-Paul Boré (candidat Tous pour Nîmes - 9,22% au premier tour) : "Si j'en crois les avis, nous avons réalisé la plus belle campagne. Nous avons travaillé notre programme durant trois ans et nous avons aussi été les seuls à organiser autant de réunions publiques. Hormis un meeting de Jean-Paul Fournier, aucun autre candidat n'a tenu de réelles réunions publiques. Je ne referais rien de plus que ce qui a été fait. La chaleur humaine a été le ciment de tout cela. Nous sommes une famille. D'ailleurs, nous sommes les seuls à continuer à se réunir. La mayonnaise a pris et nous avons montré qu'il était possible de faire de la politique autrement, en se dégageant des partis politiques et en parlant de choses sérieuses sans se prendre au sérieux. Nous n'avons pas été des rigolos. Ce concept a vraiment de l'avenir. "
"On aurait préféré gagner", Yoann Gillet
Yoann Gillet (candidat Nîmes, ville française - 24,41% au deuxième tour) : "Je suis pleinement satisfait de ce score historique. 24,5%, c'est énorme ! Grâce à ça, on entre en masse au conseil municipal et on peut surveiller de près le maire de Nîmes qui en a bien besoin. La campagne a été très belle. Je pense qu'on a été les plus présents sur le terrain et pas seulement sur les marchés. On a fait beaucoup de porte-à-porte. Ma déception, si l'on peut dire, c'est d'avoir sous-estimé le poids que pouvait avoir Jean-Paul Fournier dans les quartiers sensibles et l'impact de ses cadeaux auprès de certaines communautés. Et le bon souvenir, c'est incontestablement le moment où l'on apprend les résultats".
"Mon score, j'en suis très content", Jean-Louis Wolber
Jean-Louis Wolber (candidat Agir pour Nîmes - 1,33%) :"C'est un bon souvenir cette campagne. J'ai pu exprimer certaines choses sur la corruption et j'ai rencontré des gens formidables. J'aurai bien aimé que les bonnes idées lancées par moi ou par Jean-Paul Boré, par exemple, soient reprises afin que Nîmes soit moins triste. Quant à mon score, j'en suis très content. Vous savez, on est tous dans la vie professionnelle donc on ne pouvait tracter que le week-end. On était 3 ou 4. Si on avait été 50, on gagnait !"
"Le mauvais souvenir, c'est le mardi après le premier tour", Sylvette Fayet
Sylvette Fayet (candidate Vivons Nîmes Ensemble - 14,83%) : "Un mois après, je constate toujours que nous avons fait une bonne campagne collective. On a travaillé avec beaucoup d'entrain. Le mauvais souvenir, c'est le mardi après le premier tour. On avait pourtant travaillé sans grandes difficultés mais la liste fusionnée n'a pas pu l'être et ce, au détriment des nîmois. Je n'ai aucune responsabilité dans cette histoire. J'ai tout fait dans les règles. Mais bon, ça ne sert à rien de revenir dessus. Ce qui compte, ce qui reste, c'est le travail en commun, l'enthousiasme et les belles rencontres durables".
"Je suis contente du résultat final des élections", Elizabeth Pascal
Elizabeth Pascal (candidate Tous nîmois, tous ensemble - 0,78%) :"C'était un challenge pour moi. C'est bien de pouvoir s'exprimer. Je trouve aussi que les petits candidats ont été autant entendus que les gros. Je suis contente de mon score, contente aussi du résultat final des élections et que Nîmes conserve sa majorité actuelle. Un bon souvenir restera la dernière semaine où j'ai été dans les quartiers. J'y ai reçu un très bon accueil et les gens ont fait preuve d'une grande écoute".
Tony Duret, Jean-Marie Cornuaille et Coralie Mollaret
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