Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 11.05.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 464 fois

ANDUZE. Quand les jeunes délaissent les collections de monnaies

Philippe Molines, président du club numismatique cévenol, avec une médaille d'Alès. DR/EL

Ce vendeur est un amateur devenu professionnel à mi-temps. DR/EL

Une vingtaine d'exposants vendaient leur collection de pièces, de timbres et de cartes postales aujourd'hui à Anduze, lors de la 5e bourse de monnaie du village. L'occasion pour le club de numismatique cévenol d'essayer notamment d'attirer les jeunes à s’intéresser à cette activité. 

Sur place, dans le centre ville d'Anduze, on apprécie rapidement de la moyenne d'âge des passionnés de pièces de monnaie, qui ont souvent largement passé la cinquantaine. De fait, sur 135 adhérents, le club numismatique cévenol ne compte que 15 membres de moins de 35 ans, au désespoir de Stéphane Blanchard, bénévole au sein de l'association : "La philatélie a une bien meilleurs image. On reçoit les timbres sur la carte postale de notre tante partie en Asie, ça fait voyager. Mais pas les pièces. D'abord, la plupart des jeunes ignorent ce qu'est un numismate", affirme-t-il. Et d'ajouter : "Auparavant, il y avait de belles gravures sur les pièces, et les certains billets ressemblaient à de véritables tableaux, pas à des billets de monopoly comme c'est le cas aujourd'hui. Ça n'aide pas les nouvelles générations à s'y intéresser", assure le collectionneur originaire de Lézan spécialisé dans les anciens francs. "Aux Etats-Unis, il y en a davantage mais c'est plus professionnel aussi. S’intéresser à la monnaie, c'est aimer l'histoire, la géographie, et même les maths. Mais les jeunes ne voient pas cet aspect".

Le club essaie donc aujourd'hui de montrer à ceux qui prêtent attention à ces collections, tout l’intérêt personnel de posséder des pièces qui rappellent une histoire, une famille, une région, un vécu, comme il l'a fait à St Chaptes la semaine dernière, lors d'une exposition. D'autant que monter une collection ne coûte cher que si l'on cherche les grandes raretés. "Une pièce éditée à grand tirage sous l'époque romaine ne vaut pas plus de 30€", souligne le président du club Philippe Molines.

Eloïse Levesque

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