Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 14.05.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 154 fois

NÎMES. L'intersyndicale CGT-FO-CFDT-UNSA appelle à la grève des fonctionnaires le 15 mai

Photo d'illustration. D.R/R.M

La fonction publique ne protège plus de la rigueur gouvernementale... Tel est le message qu'on de nouveau fait passer, hier après-midi, l'intersyndicale CGT-FO-CFDT-UNSA depuis leur siège, avenue Georges Dayan. Le mois dernier, le programme de stabilité approuvé par les députés a acté un gel jusqu'en 2017 du point d'indice des fonctionnaires, qui sert de base de calcul à leur salaire. Un coup de massue, en pleine crise économique, pour les agents des trois fonctions publiques (Etat, hospitalier, territoriaux) qui, dans le Gard, sont appelés à se mobiliser le 15 mai, à 15h devant la Maison Carrée nîmoise.

Fonction publique : un statut "qui ne protège plus", pour l'USNA

"Le point d'indice est gelé depuis 2010… Les fonctionnaires ont perdu énormément de leur pouvoir d'achat", martèle d'emblée Bruno Rivier, animateur à l’union départemental CGT du Gard. Et si les agents de la fonction publique bénéficient, de fait, d'une gratification salariale tout au long de leur carrière, "aujourd'hui ça ne les protège plus", assure Dominique Bacha, de l'UNSA qui reconnait que "tous les fonctionnaires connaissent des difficultés, mais les agents territoriaux de catégorie C sont touchés de plein fouet". En outre, "certains agents sont payés en dessous du SMIC et ne bénéficient pas d'un temps complet", poursuit la représentante syndicale.

Survient alors le cri du coeur d'Yves Charrois, représentant de la CFDT qui insiste sur l'évolution de salaire, très insuffisante,  des agents territoriaux : "moi j'ai 41 ans de fonction publique derrière moi, et je ne suis pas payée 2000 euros !". "C'est pareil pour les professeurs. Nous sommes de catégorie A. Lorsque nous commençons à travailler nous touchons 1500 euros, pour la finir deux ou trois ans avant la retraite à 2.800 euros. (…) Le problème, c'est que ce salaire  qui est correcte est attribué en toute fin de carrière", se désole un représentant des enseignants.

Des conséquences sur les usagers 

Une condition "précaire" qui, selon les syndicats, "a des conséquences direct sur le service rendu aux usagers". "On nous demande de faire toujours plus et mieux avec moins de moyens". Outre les problèmes psychiques, les maladies professionnelles sont légion dans le secteur publique : "aujourd'hui, entre 20 et 30 % du personnel féminin soignant sont mis en invalidité à l'âge de 50 ans". Un secteur qui abime et qui fait croitre le nombre d'arrêt maladie, creusant davantage le trou de la sécurité sociale.

Alors, c'est la main sur le coeur "bien à gauche" que les salariés défileront le 15 mai. Parmi leurs revendications, la remise à niveau du point d'indice pour corréler avec le niveau de vie actuel, l'égalité salariale entre homme et femme mais aussi et l'alignement des salaires privés et publiques. "Nous espérons qu'il y aura du monde", glisse Bruno Rivier. Après la mobilisation, un débriefing entre représentants syndicaux se teindra pour savoir la suite à donner au mouvement.

A noter qu'une autre manifestation aura lieu le 15 mai à 10h30 devant la sous-préfecture d'Alès.

Coralie Mollaret

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