Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 15.05.2014 - elodie-boschet - 3 min  - vu 370 fois

FAIT DU JOUR À bord de son tricycle, Richard Raveau fait voyager dans la cité nîmoise

Richard Raveau. DR/C.M.

Depuis une semaine, Nîmoises et Nîmois ont sans doute croisé le chemin de Richard Raveau, à bord de son tricycle à assistance électrique. Cet homme de 56 ans vient tout juste de se lancer dans le transport en cyclo, pour apporter en centre-ville un service supplémentaire destiné à tout type de public.

Devant les Arènes, la Maison Carré ou ailleurs, Richard Raveau se tient prêt à amener ses clients d'un point A à un point B. Plus écologique que le taxi, peut-être parfois plus rapide selon l'itinéraire, son tricycle combine plusieurs fonctions : le déplacement de proximité, la livraison et la visite touristique. "Il est 3 en 1" sourit son conducteur, visiblement épanoui dans sa nouvelle activité. Après avoir travaillé pendant 40 ans dans le commerce, Richard Raveau s'est retrouvé sur le carreau en 2009. "J'ai ensuite trouvé des emplois qui ne me convenaient pas. Il faut dire que j'ai un tempérament d'indépendant et que c'est difficile pour moi d'être intégré dans une structure" raconte t-il. En habitant dans le centre-ville, cet ancien demandeur d'emploi s'aperçoit que son mode de vie et ses déplacements changent. "Soit je marchais, soit je prenais le bus. Mais pour des distances un peu trop longues à pied mais trop courtes pour un autre mode de transport, il n'y avait rien" souligne t-il. Le concept - appelé "Cycle-Hop" et déjà expérimenté dans d'autres villes de France -, lui plaît et il décide d'investir 11 000 euros pour se procurer ce véhicule dont l'objectif est aussi de faire de la publicité pour diverses entreprises.

« Le champion du dernier kilomètre »

Entre 3 et 10 euros le trajet, le véhicule atypique de Richard Raveau attise la curiosité. "Les gens ont envie de monter dedans car c'est ludique" constate t-il. Et d'ajouter : "Avec ce tricycle, je veux devenir le champion du dernier kilomètre !" Car c'est bien connu, les derniers mètres sont toujours les plus difficiles à parcourir après une longue journée de travail ou les bras chargés de courses. "Il m'arrive d'emmener jusqu'à leur voiture ou jusqu'au tram des personnes qui ont des paquets un peu lourds, de travailler avec certains commerçants pour livrer occasionnellement des produits à un client mais aussi de faire découvrir la ville à des touristes". Pour ces derniers, deux circuits sont proposés : le premier dans le centre-piéton, le second à l'extérieur de celui-ci. "On peut aller jusqu'aux jardins de la Fontaine par exemple. Les gens peuvent vraiment avoir une vision de tous les sites touristiques de Nîmes. Sauf que contrairement au petit train, je peux transporter que deux personnes" précise t-il.

Un service complémentaire aux autres

Le "cycle-hop" n'a cependant pas vocation a se substituer aux autres moyens de transports que sont le bus, le tramway ou le taxi. "C'est vraiment un service complémentaires aux autres" souligne Richard Raveau. Pour l'heure, il se positionne avec son véhicule aux endroits les plus fréquentés de la ville de Nîmes. "Il y a aussi des clients qui m'appellent pour que j'aille les chercher quelque part et que je les emmène là où il veulent" commente t-il. À terme, le chauffeur du tricycle espère avoir plusieurs vélos et créer des emplois autour de ce mode de déplacement alternatif. En attendant que le temps fasse son œuvre, il ne quitte pas son tricycle de la semaine et offre ses services de 9 heures à 20 heures. "Tant qu'il y a du monde, je suis là !" conclut-il, toujours prêt à donner un coup de pédale.

Plus d'informations sur www.cycle-hop.fr.

Elodie Boschet

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