Si le président du Conseil général du Gard Damien Alary a choisi de ne pas participer à la manifestation organisée cet après-midi à Montpellier contre le projet de réforme territoriale, son vice-président communiste Patrick Malavieille - qui est aussi le maire de La Grand-Combe - sera bien présent devant la préfecture de l'Hérault à 17h30.

Le big bang territorial annoncé en avril dernier par le premier ministre Manuel Valls est bien loin de susciter l'unanimité au sein des régions et des collectivités. Preuve en est la manifestation initiée aujourd'hui par André Vézinhet, le Président du Conseil général de l’Hérault. Au Conseil général du Gard, le vice-président Patrick Malavieille se dit lui « favorable à une réforme territoriale » mais regrette « la précipitation dans laquelle les choses sont faites ». C'est la raison pour laquelle il manifestera cet après-midi, aux côtés d'autres élus communistes du département, pour lancer « un appel au débat ». « Ce n'est pas tout noir ou tout blanc, il n'y a pas ceux qui sont pour ou contre ou bien ceux qui ont du courage ou sont des conservateurs. Que l'on réfléchisse à des régions plus grandes, pourquoi pas. Encore faut-il que l'on puisse le faire dans la concertation », déplore le maire de La Grand-Combe.

La question de l'éloignement des institutions

Pour beaucoup, cette réforme territoriale reviendrai à éloigner les citoyens de leurs institutions et du service public. Un avis que partage Patrick Malavieille, particulièrement inquiet pour les zones rurales. « Dans ce projet, il faut réfléchir à une optimisation de la fourniture des biens publics à la population car les petites communes ont besoin de lien social. Aujourd'hui dans les collectivités, il n'y a pas une action qui ne soit pas en partie financée par le Département ou la Région et ces actions-là pourraient bien s'éteindre si cette réforme voit le jour sans débat avec l'ensemble des acteurs concernés », déclare l'élu communiste. Et de conclure : « Le big bang c'est joli, ça sonne fort, mais attention ça peut être extrêmement dangereux pour les problématiques de proximité ». Tout à l'heure à Montpellier, c'est avec sa casquette de vice-président communiste du Conseil général qu'il manifestera.

Elodie Boschet