Depuis plusieurs années, une poignée de nîmois avait trouvé le bon filon pour prendre l'autoroute à moindre coût, même complètement gratuitement : la carte réencodée. Tout commence en 2012 quand la société ASF (Autoroutes du Sud de la France) signale aux gendarmes de la compagnie de Nîmes qu'elle se fait escroquer. En effet, des petits malins se présentent aux barrières de péages, introduisent une carte qu'ils ont préalablement trafiquée qui imite une véritable carte bancaire et quittent les lieux sans avoir déboursé un centime. En avril 2013, la brigade de recherches de Nîmes et l'EDSR (Escadron Départemental de Sécurité Routière) sont saisis de l'enquête. Un travail de fourmi s'engage. Petit à petit, les gendarmes identifient des suspects et remontent la filière, attendant le moment propice pour agir. C'est hier matin, lundi 26 mai, qu'une soixantaine de gendarmes a investi les quartiers Valdegour et Pissevin. Dix individus ont été placés en garde à vue et onze autres ont été entendus lors d'auditions libres. En fin de journée, seuls trois individus voyaient leur garde à vue se prolonger dont celui qui pourrait être la tête du réseau. Chez lui, les gendarmes ont retrouvé une trentaine de cartes (qu'il revendait entre 20€ et 100€) ainsi que 10.000€ en liquide. Un business lucratif qui se termine chez la juge d'instruction où il se trouve en ce moment même.

TD