Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 12.06.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 198 fois

CÉVENNES. Robin des Toits appelle les maires à refuser l'Internet hertzien

Nathalie Ouzoulias, présidente de l'association Robin des Toits. Eloïse Levesque/Objectif Gard

Robin des Toits continue son combat contre l'Internet hertzien installé depuis 5 ans dans le Sud-Cévennes, jugé dangereux en raison des ondes électro-magnétiques qu'il émet. Alors que l'entreprise qui la distribue est en redressement judiciaire, l'association demande aux 88 maires concernés de laisser tomber cette technologie au profit du numérique.

Pannes, défauts de maintenance, débit faible, mécontentement des clients, l'entreprise Meshnet, mandatée par le Syndicat mixte du Pays Cévennes, pour distribuer le haut débit du sud d'Alès au sud de la Lozère, est en redressement judiciaire depuis janvier dernier. Fin juin, le tribunal se prononcera définitivement sur le sort de la firme.

L'occasion pour l'association Robin des Toits, qui dénonce depuis 5 ans ce choix, d'en appeler une nouvelle fois aux 88 maires concernés. "C'est le moment pour les responsables des communes de prendre position. Si Meshnet est liquidée, que fera-t-on? Certains évoquent la possibilité d'une régie publique. Il ne faut pas retomber dans le piège de l'électro-magnétique!", assure Nathalie Ouzoulias, présidente de Robin des Toits, à Alès hier, rappelant que certaines villes s'étaient déjà engagées contre, telles St-Christol-les-Alès ou Barjac.

De fait, l'association ne cesse de le répéter, elle luttera jusqu'au bout contre cette technologie que propose Meshnet : le hertzien qui utilise des hyper-fréquences. "Même l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a classé ces ondes électro-magnétiques comme potentiellement cancérigènes. On peut desservir les zones rurales autrement, par des paraboles. Aujourd'hui l'entreprise ne compte que 800 abonnés, je ne pense pas que ça vaille le coup de créer un régie publique pour ça", assène la militante.

Et d'ajouter : "On n'est pas contre la technologie. Il faut juste le faire dans le respect de l'intérêt général. Les villes ont le numérique. Pourquoi infliger aux campagnes ces ondes dangereuses? On creuse le fossé de la fracture numérique en traitant de manière inégale ceux qui ont choisi de vivre éloignés de l'agitation urbaine".

Eloïse Levesque

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