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ObjectifGard vous propose en collaboration avec son journaliste Christian Cartoux de vivre ou revivre la feria d'Istres de ce week-end avec un résumé des corridas en textes et images.

13 juin 2014. 1^ière de Feria. Plaza de Toros d’Istres. Entrée : plein. Quatre toros d’El Tajo et 2 de La Reina (2 et 3), bien présentés donnant du jeu pour Enrique Ponce (Silence et oreille), Morante de la Puebla (Saluts et avisos, saluts) pour sa première des deux prestations a affiché quelques éclairs de classe. Juan Bautista (Deux oreilles et saluts).

Juan Bautista sort une nouvelle fois par la grande porte des arènes du Palio archicomble. L’arlésien devant le 3^ième toro de l’après-midi emprunt de noblesse, construit une faena remarquable d’intelligence et de finesse des deux cotés, qu’il signe d’une grande estocade. Deux oreilles.

Face au 4^ième toro Enrique Ponce réalise une faena liée pleine de douceur qui illumine le coso istréen notamment par des naturelles et des muletazos circulaires qu’il conduit dans un mouvement fait de génuflexions ! Un pinchazo  et une entière pour conclure. Oreille.

14 juin 2014. 2^ième de Feria. Arènes d’Istres. Entrée : presque le  plein. Toros de La Quinta bien présentés donnant du jeu. Manuel Escribano (Saluts et deux oreilles), Paco Ureña (Silence et ovation), Joselito Adame (Saluts et deux oreilles).

Escribano et Adame sortent en triomphe des arènes du Palio. Paco Ureña pour sa réapparition après sa blessure de Madrid a connu l’échec avec les aciers.

Escribano, réalise face au 4^ième toro  un quite par des gaoneras. Le sévillan enchaine par un rutilant tercio de banderilles qu’il termine d’un quiebro al violín. La faena de muleta débute par des muletazos à genoux. L’animal met bien la tête du coté droit et permet au diestro d’effectuer de belles séries droitières, la gauche n’est pas oubliée. Une estocade entière vient en finition. Deux oreilles.

Bons débuts par des véroniques d’Adame devant le dernier toro de la corrida, d’autres passes, cape en mains sont superbes, notamment un quite par des  lopecinas. Avec la muleta il entreprend au fil des barrières une faena de qualité. Ses muletazos templés, valorisent les qualités artistiques et techniques du torero. Il ajoute un grand coup d’épée pour sceller son œuvre. Deux oreilles.

15 juin 2014. 3^ième de Feria. Plaza de Toros d’Istres. Entrée : Plein de “no hay billetes”. Toros de Garcigrande et Domingo Hernández (1^er bis, 5^ième et 6^ième) pour Cayetano Ortiz, qui prenait l’alternative (Oreille et applaudissements), Morante de la Puebla (Ovation et oreille) et José Miguel Arroyo "Joselito" (Deux oreilles et deux oreilles et le rabo) Ephémérides : le toro de l’alternative: du nom Creído, de Domingo Hernández, couleur castaño bociclaro, né en février 2010, portait le numéro 29. Grande ovation a José Miguel Arroyo "Joselito" à la fin du paséo.

Joselito super star coupe quatre oreilles et un rabo !

Après un début difficile à cause du premier toro renvoyé au toril, Cayetano Ortiz, pour son toro d’alternative effectue avec la percale un joli quite par chicuelinas, avec la muleta, il réalise de beaux muletazos templés sur chaque corne. Il termine sa faena par des manoletinas. Avec l’épée,  suivront un pinchazo, une estocade entière et un descabello.

Le toro sorti en 5^ième s’intéresse à peu de choses sauf au callejon pour lequel il montre un certain intérêt ! Morante avec la muleta dessine une faena inspirée, du début jusqu’à la fin c’est une véritable œuvre d’art. Il termine sa faena d’une entière et 2 descabellos. Oreille.

Jose Miguel Arroyo "Joselito" magnifique à la cape devant son premier adversaire qu’il ponctue par une belle ½ véronique sur la corne gauche. Viennent au quite d’autres véroniques et une larga. Sa faena de muleta débute par des passes aidées par le bas. Avec la muleta, Joselito est ingénieux, il toréait comme un grand peintre de la renaissance. Sa faena donne la chair de poule aux tendidos et dans le Callejon qui s’embrasent ! Deux pinchazos et une grande estocade mettent fin  au toro de Garcigrande sorti en deuxième. Deux oreilles

Avec le 4^ième, Joselito interprète avec la cape une symphonie de lances  variés et personnalisés, notamment un quite par des véroniques. Après un brindis à Morante, le madrilène initie sa faena par des passes aidées par le haut. Puis, il parvient à son meilleur toréo accompagnée par la musique Chicuelo II qui entonne le “Concerto d’Aranjuez”. Les notes de musique et les muletazos admirables du diestro livrent une symphonie qui met le public au diapason d’une histoire taurine, certes éphémère, qui s’inscrit en lettres d’or dans l’histoire taurine des charmantes arènes provençales. Une épée au premier voyage, achève l’animal. Deux oreilles et le rabo.

Christian Cartoux