Plus que quelques jours pour dénicher les bonnes affaires dans les magasins de prêt-à-porter. Mardi prochain, le 29 juillet, les soldes d'été toucheront à leur fin. À Alès, les commerçants sont plutôt satisfaits de leur saison 2014.

Malgré la conjoncture actuelle qui pèse sur le pouvoir d'achat des Français, certains n'ont pas pour autant rechigné à mettre raisonnablement la main au porte-monnaie pour profiter des soldes d'été. En tout cas, c'est ce que les commerçants alésiens ont observé depuis le lancement des démarques estivales, mercredi 25 juin dernier. Même si les ventes ne se sont pas envolées, elles ont néanmoins été satisfaisantes au vu du contexte économique difficile, et en particulier dans le bassin d'Alès.

Sophia tient le magasin de chaussures pour enfants "Pas à pas" depuis 1999 dans la rue de la République. Des soldes à Alès, elle en a fait quelques-uns. Si le succès est bien loin d'être le même que dans les années 2000, les acheteurs sont tout de même encore au rendez-vous. "Cette année, les démarques ont bien marché car nous avons eu un beau printemps. Les mamans sont venues en mars acheter des chaussures d'été à leurs enfants et comme les pieds grandissent vite à cette âge-là, elles sont revenues au début des soldes pour une deuxième paire. Puis les parents profitent de cette période pour chausser leurs petits pour la rentrée. Les prix sont attractifs donc ils se lâchent !" sourit-elle. Comme les autres commerçantes, elle constate que "c'est le début du mois qui marche le plus, après, c'est beaucoup plus calme".

Dans la rue d'Avéjan, Claudine, responsable de la boutique de lingerie baptisée "Secrets intimes" ne se plaint pas. "Les comportements d'achats sont à peu près les mêmes que l'année dernière. Je fais 30 % de remise sur tous les articles et mes clientes sont ravies. Même si j'ai accueilli plus de touristes qu'en 2013, ce sont surtout les habituées qui ont acheté pendant les soldes, mais aussi quelques nouvelles têtes. Ce n'est pas l'apothéose non plus, mais les ventes sont stables", assure t-elle, optimiste. Depuis qu'elle a ouvert son enseigne voilà quatre ans, elle remarque cependant que les logiques de fréquentation se sont totalement transformées au fil des années. "Avant, le samedi, c'était le samedi ! Autrement dit, le jour où il y avait le plus de monde dans les magasins. Aujourd'hui, ça ne veut plus rien dire. On ne sait pas pourquoi, mais parfois on a des journées où on travaille super bien, et d'autres où l'on reçoit personne..."

À quelques mètres de là, Corinne, vendeuse de prêt-à-porter à Sud Express, remarque quant à elle que "les paniers sont plus petits qu'avant". Les clientes achètent, mais de moins gros volumes. "Il y a beaucoup d'engouement dès la première semaine. Puis les gens reviennent pour voir si la chute des tarifs est intéressante. Depuis le 14 juillet, il y a un essoufflement... Mais jusqu'à cette date, ça a plutôt bien fonctionné".

Sur la place de l'Abbaye, Aurore est la gérante depuis quatre ans du magasin de vêtements So What. Elle aussi est plutôt contente du bilan de ces quatre semaines de soldes. "Le budget des clients est équivalent à celui des autres années. Ce qui change, c'est que les gens veulent des choses très précises. Il y a moins d'achats coup de cœur. Mais ma clientèle a été satisfaite des remises proposées. Nous sommes chanceux de ne pas observer de baisse", relève t-elle. Et d'ajouter : "Il y a tellement de promos toutes l'année dans les magasins que les soldes ne sont plus un vrai phénomène social comme ça pouvait l'être avant. Les gens ne savent plus vraiment où est le juste prix".

D'ailleurs, la loi relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises met fin à la pratique des soldes flottants. En effet, depuis 2009, les commerçants sont autorisés à organiser des soldes complémentaires "libres" pendant deux semaines. À compter du 1er janvier 2015, ce dispositif sera abrogé et les période de soldes d'hiver et d'été passeront de 5 à 6 semaines.

Élodie Boschet