Comme la députée Françoise Dumas, Alain Fabre-Pujol, ancien Député du Gard, rend hommage à Jean Jaurès, cent ans après son assassinat, le 31 juillet 1914.

"Jean Jaurès, cent ans après son lâche assassinat est une pensée pure et actuelle: philosophe et homme politique engagé, député socialiste et républicain, orateur parlant tout aussi bien à la jeunesse qu'aux mineurs de Carmaux, défenseur des causes justes (Dreyfus et les grévistes) avec la même force, il a aussi ouvert la voix à de nombreux champs de la réflexion et de l'action: fondateur du journal "l'humanité", unificateur de la gauche française en 1905, partisan de l'économie sociale et solidaire aux côtés des coopérateurs agricoles du Midi, penseur du front de classes allant de la classe ouvrière aux chrétiens en passant par la bourgeoisie laborieuse, il fut aussi précurseur dans les premiers balbutiements de ce qui deviendra l'écologie politique; retenons ce propos: il n'y a qu'un moyen d'abolir la guerre entre les peuples, c'est d'abolir la guerre économique entre les individus, le désordre de la société actuelle, c’est de substituer à la lutte universelle pour la vie – qui aboutit à la lutte universelle sur les champs de bataille – un régime de concorde sociale et d’unité. Ce 31 juillet, parce que les défaillances intellectuelles et morales sont présentes, que la guerre gronde aux portes de l'Europe, que l'actualité superficielle gagne sur l'interrogation permanente, la gauche Européenne, Française..... et Nîmoise devrait relire Jaurès, cet homme qui livra combat pour le rassemblement sans cesse jusqu'à son dernier souffle, au delà des mots et des frontières, des arènes de Nîmes à l'Europe en passant par le Parlement."