C’est presque un marronnier : les initiatives de Julien Sanchez, le maire de Beaucaire, ne plaisent pas à tout le monde. Après les festivals annulés suite à son élection, c’est un rassemblement - pourtant pacifique - qui a échauffé quelques esprits. Hier, au sortir de la messe du 15 août, le jeune maire avait organisé dans sa ville une marche de soutien aux Chrétiens d’Orient persécutés. Une courte marche d’une centaine de mètres mais l’intention et le symbole étaient là.

Parti de la collégiale Notre Dame des Pommiers et arrivé en mairie, le cortège s’est retrouvé nez à nez avec une poignée de femmes qui entendaient marquer leur opposition à ce type d’initiatives et aux idées qui les accompagnent. Après quelques bousculades dans la cour de la mairie parce que le public n’a pas apprécié que ces femmes tournent le dos à leur maire, Julien Sanchez, lui, n’a pas bougé et a prononcé son discours : « Notre devoir est d’aimer, commence-t-il. (…) Aujourd’hui les français ne peuvent pas rester silencieux. (…) Notre responsabilité est d’aider les gouvernements qui luttent contre l’islamisme. (…) Les chrétiens d’Orient, nous pensons à eux », conclut-il après avoir fait respecter une minute de silence.

Le discours fut bref mais suffisamment émouvant pour qu’un adjoint au maire ait les larmes aux yeux et pour que le public, venu en nombre, applaudisse chaleureusement son maire et lance des « bravo ! » en guise de remerciement. Les initiatives de Julien Sanchez ne plaisent pas à tout le monde mais à quelques uns quand même.

Tony Duret

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