Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 26.08.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 159 fois

REMANIEMENT Intime de Manuel Valls, Jean Denat livre son point de vue sur la crise gouvernementale

Montage : Damien Alary, président PS du conseil général.

Manuel Valls et Jean Denat à l'occasion de la visite du Premier ministre le 6 juin dernier à Vauvert. Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

Après la sortie de route d'Arnaud Montebourg et la démission du gouvernement, le maire de Vauvert reste fidèle à Manuel Valls. 

Objectifgard : Pourquoi le Premier ministre a-t-il congédié son gouvernement ? 

Jean Denat : Je vous pose la question autrement : si après ce qu'il s'est passé, Manuel Valls n'avait rien fait, qu'aurions nous dit ? Qu'il manquait d'autorité comme Jean-Marc Ayrault ? Il n'a pas mis dehors Arnaud Montebourg qui a acté son départ avec ses propres paroles. Je pense qu'il ne s'attendait pas à cela… Quand on est ministre, on ne s'inscrit pas avec des coups d'éclats en passant au prochain congrès du PS ou à la présidentielle. On s'efface et on travaille.

Le député PS du Gard Patrice Prat et le ministre congédié Arnaud Montebourg. Photo : Patrice Prat / Objectif Gard.

Objectifgard : Trois ministres on claqué la porte, des députés socialistes tirent à boulets rouge sur la politique de l'exécutif… Il y a bien quelque chose qui cloche ?

Jean Denat : Le PS n'a pas un personnel politique très rodé à l'exercice du pouvoir. Être dans l'opposition et gouverner n'est pas la même chose, et certains n'ont pas su s'y préparer. Je les comprends en partie, notamment lorsqu'on fait référence au discours du Bourget de François Hollande. Mais ceux qui font des reproches le faisait déjà avant. On tacle le président de social démocrate… Pourtant, pendant la campagne, il ne s'en est jamais caché.

Objectif Gard : A-t-on aujourd'hui une vraie politique de gauche en France ?

Jean Denat : Bien sûr. L'idée que les entreprises sont à droite et que la gauche distribue est fausse. La gauche a vocation à réduire les inégalités. C'est ce que nous essayons de faire en réduisant les déficits publics qui courent depuis 30 ans. Aujourd'hui, nous essayons de créer les conditions de la richesse, en redonnant confiance aux entreprises pour qu'elles investissent et relance le marché de l'emploi. Cette année nous allons faire sortir 1,9 millions de foyers de l'impôt sur le revenu pour 2015. Il y a un problème de communication...

Objectifgard : Baisser des impôts que vous avez augmenté en début de quinquennat… 

Jean Denat :  Ça prouve que François Hollande a changé de cap !

Objectifgard : En pleine crise gouvernementale, le président se concentre sur la commémoration des 70 ans de la libération… On a critiqué Nicolas Sarkozy pour son omniprésence, mais là c'est carrément de la désertion, non ?

Jean Denat : Ce n'est pas une erreur que fait François Hollande. Le Premier ministre a travaillé en accord avec le président de la République pour construire un gouvernement en cohérence avec le cap fixé. A la mi-septembre, le président organisera sa conférence de presse de rentrée et aura l'occasion de tirer les leçons de l'été.

Objectif Gard : Le remaniement est amorcé, aimeriez-vous faire partie de la nouvelle équipe ?

Jean Denat : Je ne répondrai pas à cette question, ce n'est pas convenable.

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

Coralie Mollaret

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