A Saint-Laurent-de-Carnols, on fait travailler les roseaux.

La nouvelle station d’épuration du village, inaugurée hier matin par le maire Guy Aubanel, le conseiller général Christophe Serre et le député du Gard Fabrice Verdier, utilise en effet une procédé « 100 % naturel », comme l’a rappelé le maire.

L’eau filtrée par un processus naturel

Le principe est en effet simple et écologique : les eaux usées arrivent à la station, puis passent au travers de plusieurs bassins parsemés de roseaux qui vont petit à petit filtrer le précieux liquide, et in fine rendre l’eau de nouveau propre à la consommation.

Une manière aussi de prendre le relais de l’ancienne station d’épuration, qui datait de 1977 et n’était plus aux normes. Pour le maire de Saint-Laurent, cette station « correspond aussi au développement économique et démographique de la commune », qui attend de nouveaux habitants dans les prochains mois.

Un dossier ralenti par des déboires administratifs

En service depuis mars, cette nouvelle station d’épuration est l’aboutissement d’un long processus entamé en 2007 et perturbé par le nouveau plan de prévention du risque d’inondation, qui a obligé la municipalité à changer le lieu de l’implantation de la station.

Des déboires administratifs que le député Fabrice Verdier a qualifié de « parcours du combattant » avant d’affirmer qu’il fallait « que le législateur soit un peu moins bavard et arrête d’empiler les règles. Sept ans, c’est trop long pour tout le monde. »

Un projet réalisé grâce aux subventions

En tout, la nouvelle station d’épuration a coûté 702 000 euros TTC, financé à hauteur d’environ 70 % du hors taxes par des subventions de l’agence de l’eau (239 438 euros) et du Conseil général (171 863 euros). Des subventions indispensables pour pouvoir faire aboutir ce projet, bien au dessus des moyens du petit village de la vallée de la Cèze.

Pour le conseiller général du canton Christophe Serre, « Guy Aubanel a fait le bon choix au bon moment, je ne sais pas si dans les années à venir on pourra avoir 70 % de subventions pour un projet » a-t-il expliqué, avant de se féliciter que d’autres communes, comme Montclus ou Laval-Saint-Roman, travaillent à leur tour sur des projets de stations d’épuration comparables.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com