GRAND AVIGNON Politique de la ville : comment faire aussi bien avec moins de moyens ?
Une journée d’échanges sur les enjeux de la réforme de la politique de la ville à l’échelle du Grand Avignon était organisée aujourd’hui à la salle polyvalente de Montfavet.
L’occasion de faire le point sur le présent et le futur de ces politiques de lutte contre l’exclusion en milieu urbain, qui « font partie des compétences obligatoires du Grand Avignon », a rappelé son président et maire de Villeneuve-lèz-Avignon Jean-Marc Roubaud.
18 millions d’euros pour le CUCS depuis 2007
Se félicitant de la « synergie positive » avec les édiles concernés, la maire socialiste d’Avignon Cécile Helle et celui frontiste du Pontet Joris Hébrard, le président de l’agglo a estimé que le Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), initié en 2007 sous la présidence de Marie-Josée Roig « a bien fonctionné. » En tout, plus de 1 000 projets ont été financés, dont 40 % sur des projets d’insertion et d’emploi.
« On peut critiquer ce qui a été fait, admet Jean-Marc Roubaud. Mais qu’est-ce qui ce serait passé si nous n’avions rien fait ? » a-t-il fait mine de s’interroger, comme pour justifier les crédits qui ont été consacrés à ce CUCS par l’agglo.
En tout, 18 millions d’euros de crédits ont été consacrés à ce CUCS, qui concernait plusieurs quartiers d’Avignon et du Pontet, mais aucun territoire des six communes gardoises du Grand Avignon. Un financement auquel l’agglo a contribué, avec l’État et les partenaires engagés dans la politique de la ville. A titre d’exemple, le Grand Avignon a participé au financement du CUCS à hauteur de 430 000 euros en 2012, soit environ 18 % du total sur l’année.
Baisse de la population concernée, baisse des crédits de l’État
Qu’en sera-t-il au premier janvier, lorsque le Contrat de Ville Nouvelle Génération succèdera au CUCS, dans le cadre de la nouvelle politique de la ville ? Les enjeux seront toujours « immenses » sur Avignon d’après Cécile Helle. Les financeurs resteront les mêmes, mais le budget n’est pas encore défini. Il le sera « à la fin de l’année » du côté du Grand Avignon, a indiqué son président. Ceci fait, « un débat budgétaire » sera engagé avec les deux maires concernés. Joël Granier, le vice-président du Grand Avignon a pour sa part affirmé que ce nouveau dispositif serait signé « avant la fin de l’année » avec le préfet et que le Grand Avignon mettrait à disposition du « personnel dédié. »
Seule certitude à ce jour, ce nouveau Contrat de Ville défini par le ministère de la Ville concernera une population moitié moins importante que son prédécesseur, passant de 52 000 habitants à 27 000. Pas certaine, mais très probable, la baisse des crédits accordés par l’État : la maire d’Avignon semble s’être résignée au fait qu’il y aura « moins d’argent de la part de l’État qu’il y a quelques années », ce qui « inquiète beaucoup » le maire du Pontet pour qui « ça va être difficile. » Reste à voir quel impact cela aura sur les objectifs et/ou les moyens mis sur la table par le Grand Avignon.
Sur ce point, Jean-Marc Roubaud a reconnu que la situation financière obligeait à faire des « arbitrages », laissant entendre que l’agglo ne pourrait pas forcément se permettre une augmentation des crédits à la politique de la ville. « Il est de notre rôle de rendre ces dispositifs les plus efficaces possibles », a-t-il expliqué. Entre les lignes, on pouvait comprendre qu’il faudrait faire mieux, ou à défaut aussi bien, avec sans doute moins.
Thierry ALLARD
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