Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 19.09.2014 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 350 fois

NÎMES L'université en pleine mutation structurelle

Faculté de Nîmes - Site des Carmes

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Un accord vient d'être passé entre les universités de Montpellier, Perpignan et de Nîmes pour répondre aux prérogatives de la loi Fioraso de juillet 2013. Le directeur de l'université de Nîmes, Emmanuel Roux, nous a éclairé sur cette réforme qui devrait répondre aux attentes des étudiants.

La loi Fioraso donne le choix de trois options à prendre en considération pour les petites et moyennes universités de France dont celle de Nîmes fait partie. Avec 7 % d'inscrits supplémentaires à la rentrée, le seuil des 4000 élèves vient d'être atteint. Preuve de son attractivité, l'université nîmoise n'en reste pas moins l'une des plus petites de France. Un point fort pour son directeur, Emmanuel Roux.

Comment se traduit cet accord avec Montpellier et Perpignan ?

La loi Fioraso oblige donc aux petites et moyennes universités de se regrouper selon 3 options. La première étant la fusion, qui correspond aux cas où plusieurs universités se retrouvent dans une même ville par exemple. Vient ensuite l'association, qui a pour vocation de rassembler une grande université avec une plus petite. La plus grande prend en charge toutes les négociations pour faire évoluer un intérêt commun. Et la 3 ème option est la création d'une communauté d'université. C'est ce modèle que nous avons choisit. En tant que juriste, je me suis chargé de rédiger les statuts, comme je l'avais déjà fait à Mayotte.

"2 ème université de France en Master 2 derrière Paris II"

logo-UnimesC'est l'option qui vous garantit de garder votre indépendance ?

Je pense surtout que c'est l'option qui apporte un vrai plus, et qu'elle renforce notre compétitivité ainsi que la capacité d'accueil des étudiants étrangers. On va gagner en visibilité, et puis nous allons mutualiser la bibliothèque universitaire. C'est une plus-value qui garantit un meilleur service. Je ne me pose pas la question de l'indépendance, on l'a déjà, cela n'y changera rien. Nous ne sommes pas dans la situation de Grenoble et Chambery qui ont un rapport de force différent et qui ne s'entendent pas, Chambery est avalée par l'université de Grenoble. Notre accord à nous renforce nos compétences. Montpellier, Perpignan et Nîmes comptent chacun pour une voix lors des décisions, c'est une collaboration en bonne intelligence.

L'université de Nîmes a t-elle vocation à s'agrandir en terme de capacité, ou en proposant des nouveaux cursus ?

Nous attendons le financement de la 2 ème tranche du site Hoche, avec la création d'un amphithéâtre à l'arrière. C'est en cours, cela devrait être validé d'ici la fin de l'année car c'est un dossier ultra prioritaire. Après, augmenter le nombre d'étudiants n'est pas notre objectif. Je préfère favoriser la qualité d'insertion, nous avons 10 % d'élèves boursiers de plus que la moyenne nationale. Certains n'ont pas les moyens d'aller étudier ailleurs, donc cette ascension sociale doit être l'objectif des petites et moyennes universités. Nous sommes classés 2 ème université de France en Master 2 en ce qui concerne l'insertion des étudiants, la première est Paris II. Donc on a une vraie valeur objective.

Vous avez signé un appel paru dans le journal LeMonde, dans quel but ?

C'était sous l'impulsion de la présidente de l'université de Haute Alsace, Christine Gangloff. J'ai voulu simplement rappeler l'importance des petites et moyennes universités. Même si la loi Fioraso n'est pas une menace en ce qui nous concerne, elle peut l'être pour d'autres universités, comme pour Chambery. Il ne faut pas privilégier le quantitatif du qualitatif.

Baptiste Manzinali

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