Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 16.10.2014 - abdel-samari - 3 min  - vu 227 fois

L'ÉCO DU MARDI Contournement Nîmes-Montpellier : un projet à vitesse grand V

Vue aérienne de la boucle ferroviaire de la base travaux d’Oc’Via Construction, Nîmes
Crédit : Oc’Via – Yannick Brossard

En partenariat avec les CCI de Nîmes et d’Alès-Cévennes, Objectif Gard vous offre, chaque mardi, un focus sur la situation économique du Gard. Place ce mois-ci aux activités dans le bâtiment.  

C’est une première en France : conçu à la fois pour accueillir les circulations de trains de voyageurs et de marchandises, le Contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier sera la première ligne à grande vitesse, dite « mixte », fret et passagers.

Après une vingtaine d'années de réflexion et une de plus pour préparer la construction de la ligne, le contournement Nîmes-Montpellier est devenu réalité ces derniers mois. Ce projet estimé dans sa globalité à plus de 2 milliards d'euros offrira fréquence et confort supplémentaire aux voyageurs mais surtout, un gain de temps de parcours de plus de 20 minutes, mettant Montpellier à moins de 3 heures de Paris, d'ici fin 2017.

Cette liaison LGV mixte (voyageurs et fret) reliera avant-tout à vitesse grand V, la préfecture du Gard à la capitale de l'Hérault. Un peu plus d'un demi-milliard. Tel est en euros le poids économique de la LGV (Ligne Grande Vitesse) Nîmes-Montpellier. Ce demi-milliard d'euros (560 M€ pour être précis) équivaut à la participation cumulée des quatre collectivités, à savoir la Région Languedoc-Roussillon (400 millions), l'agglomération de Montpellier (80 millions), l'agglomération de Nîmes (40 millions) et le conseil général du Gard (40 millions). D'ailleurs, ce dernier a mis cette somme sur la table alors qu'il ne s'agit pas d'un de ses domaines de compétence.

Une ligne ferroviaire sur laquelle cohabitera des TGV à grande vitesse et des trains de fret 

Pascal Bidan, Directeur du projet de contournement de Nîmes et de Montpellier : "Ce projet emblématique a pour objectif de redonner de l'oxygène au réseau ferroviaire en Languedoc-Roussillon. Il va permettre la construction d'une seconde ligne entre Nîmes et Montpellier afin d'améliorer la régularité des services ferroviaires et avoir plus de trains. Pour la première fois sur le réseau ferré national, nous aurons une ligne ferroviaire sur laquelle cohabitera des TGV à grande vitesse et des trains de fret qui pourront rouler jusqu'à 120 km/h. L'avantage de ce contournement c'est à la fois de rendre possible la circulation de davantage de trains de fret mais aussi des trains de fret qui ne traverseront plus les centre-ville. A terme, cette libération de lignes permettra une augmentation de 30% des TER dans la région".

Une retombée économique de plus de 500 millions d'euros pour la région Languedoc-Roussillon

Au-delà de l'impressionnante LGV, ce sont les retombées considérables de ce chantier - le plus important du Sud de la France - en matière d'emplois pérennes et de revitalisation économique. En effet,  toujours selon Pascal Bidan : "C'est 30.000 emplois par an sur cinq ans, durée des travaux, qui seront mobilisés, ce qui représente une retombée économique de plus de 500 millions d'euros pour la région Languedoc-Roussillon". Une manne économique qui fera le plus grand bien à la région mais surtout au département en ces temps de disette !

A ce jour (fin juillet 2014), selon les derniers chiffres communiqués par Oc'Via, 328 personnes (dont des demandeurs les plus éloignés de l'emploi) ont été recrutées pour le compte d'Oc'Via Construction depuis septembre 2013 dont 124 en insertion réparties majoritairement sur le Gard et l'Hérault. 187 personnes ont pu également être recrutées sur le chantier par des sous-traitants. Au total, depuis le début des travaux, on compte 40 contrats à durée indéterminée, 130.000 heures de travail en insertion, 220 intérimaires en vue d’une embauche en CDI, 36 jeunes en contrat pro "conducteur d’engins" et "maçons coffreurs" et 5 jeunes en BTS par alternance, 3 en alternance ingénieur.

Du côté des entreprises, on compte 200 millions d'euros H.T de marchés confiés à des PME à fin septembre 2014, soit 16 % du montant total des travaux. Parmi les entreprises Gardoises participant au chantier : TP Milhaud, Lafond, Cabrit, Rouméas, Environnement Clean Service, Créavie, Buesa, Bertrand Fils, Crozel TP, Stranic, etc. ...

Abdel SAMARI

 Rendez-vous la semaine prochaine à la même heure pour un nouveau numéro de l’Eco du Mardi consacré ce mois d'octobre au Bâtiment. 

Abdel Samari

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