Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 16.10.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 99 fois

GARD Un intime de Manuel Valls à la tête du département

Jean Denat a endossé le costume de président du conseil général du Gard. Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

Le maire de Vauvert et proche du Premier ministre Jean Denat a été élu ce matin président du conseil général du Gard. Il s'est immédiatement positionné comme "chef de file" de la gauche pour les départementales de mars. 

L'auditorium du conseil général a rarement été aussi rempli… Ce matin dès 9 heures, une foule compacte d'élus socialistes s'est amassée dans l'hémicycle pour assister au sacre de Jean Denat à la tête de l'exécutif gardois. Proche de Manuel Valls, le vice-président du département s'est fait connaître grâce à son réseau de transport scolaire Edgard avant de remporter en mars les municipales à Vauvert.

Au centre : le Premier ministre Manuel Valls, entouré de Damien Alary, président de la région du Languedoc-Roussillon, et de Jean Denat, nouveau président du conseil général du Gard.

L'ensemble des 33 élus de la majorité (sur les 46 conseillers généraux gardois, NDLR) a voté comme un seul homme. Et l'opposition IRL (Intergroupe Républicain et Libéral), par "élégance politique", s'est contentée de voter blanc sans présenter de candidat.

Peu de temps avant le vote, le président de séance Bernard Auzon-Cape (sans étiquette) a exprimé ses vifs "regrets" de voir partir Damien Alary, promu à la région Languedoc-Roussillon après le décès le 26 août de Christian Bourquin. Président pendant 14 ans du conseil général, l'homme a été salué pour ses "qualités d'écoute" et sa capacité à faire "consensus".

Les attentes de la majorité

Chaque président de groupe s'est exprimé avant le scrutin. Juan Martinez, nouveau président du groupe PS, a ouvert la marche en assurant au nouveau président le soutien des socialistes et leur volonté  de "poursuivre le travail qui a été accompli"… Même si "continuité n'est pas imitation", a précisé Jean Denat.

Affirmant un "soutien logique", le président du groupe PCF Patrick Malavieille a annoncé la couleur en affirmant son opposition à la réforme territoriale et à la baisse des dotations budgétaires de l'Etat aux collectivités que porte le gouvernement : "Nous voulons continuer à peser sur les choix départementaux et les infléchir". Et si "Jean Denat aime les voies vertes", il devra s'essayer aux "voies rouges", conclut avec humour le communiste. "Une nouvelle page de l'histoire va s'ouvrir", pour l'écologiste Eric Doulcier qui rappelle la pertinence de "l'action collective".

Jean Denat. Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

L'opposition a eu aussi voix au chapitre. Le président du groupe IRL Laurent Burgoa a "titillé" Patrick Malavieille : "le PCF critique continuellement le gouvernement. Et là, vous vous ralliez aux socialistes et à Jean Denat proche du Premier ministre… On se demande si vous ne mettez pas dans la poche vos convictions pour des délégations". La réponse de l'intéressé ne s'est pas faite attendre  : "c'est minable".

Flamant rose

A peine s'est-il assis dans son nouveau fauteuil de président que Jean Denat appelle Damien Alary à la tribune qui se permet "ce trait d'humour" : "quand je pense à toi, je pense à un flamant rose. Tu as les pieds ancrés dans le terrain et la tête élevé pour avoir une vision plus grande du monde".

Amusé, Jean Denat a très vite changé de ton dans son discours en se positionnant comme "le chef de file" de la campagne des cantonales pour présenter "dans quelques semaines un projet aux Gardois", balayant à plus tard les sujets qui fâchent… L'heure était visiblement aujourd'hui aux réjouissances avant le douloureux budget 2015 qui présentera ses grands axes le 20 novembre, lors du vote de la deuxième Décision Modificative.

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Coralie Mollaret

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