Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 18.10.2014 - thierry-allard - 1 min  - vu 204 fois

BAGNOLS « Les Poilus », les Hommes avant les soldats

(Photo : Georges Bartoli / DR)

C’est une pièce puissante, au point de vue iconoclaste sur la Grande Guerre qui était proposée au public bagnolais hier soir.

« Les Poilus », adaptation inédite par la compagnie audoise Théâtre de l’Hyménée de l’œuvre éponyme de Joseph Delteil, fait vivre les mots, forts mais justes, de l’auteur, à travers les acteurs Antoine Chapelot et Hervé Gaboriau.

La pièce relate chronologiquement la première guerre mondiale, via deux poilus, l’un vivant, l’autre mort, qui évoquent leurs souvenirs. Des souvenirs souvent tragiques : sur la bataille de Verdun, le Poilu resté en vie demandera à son camarade mort « Est-ce un bonheur pour moi d’en être réchappé ? » « Pas sûr » lui répondra le soldat décédé au front.

Mais plus que les soldats malgré eux, ce sont les Hommes « Poilus » que Delteil souhaitait mettre en avant. On y parle souvent de crasse, de poils, de boue — avec ce bijou : « Le Poilu est un homme de boue » —, d’amour ; absorbé par tant de verve et d’intensité, on s’imagine à la place de ces hommes sacrifiés sur l’autel d’une guerre aussi absurde qu’abjecte.

Il ressort de la pièce, et donc de l’œuvre de Delteil, un fort sentiment antimilitariste, les généraux étant affublés de « pantoufles », et assez provocateur pour l’époque : on ne ressent pas de fierté patriotique particulière, ni de haine pour l’ennemi allemand.

Une pièce rythmée, quoique parfois quelque peu bavarde, qui rend hommage avec brio aux Poilus, Hommes avant d’être soldats.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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