Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 18.10.2014 - thierry-allard - 2 min  - vu 320 fois

UZÈGE Intempéries : le préfet rend visite aux exploitants sinistrés

Le préfet Didier Martin a fait une halte pour constater l'ampleur des dégâts, ici à Sanilhac-Sagriès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Une délégation emmenée par le préfet du Gard Didier Martin est venue ce matin à la rencontre d’exploitants uzégeois sinistrés lors des intempéries de la semaine dernière.

Accompagné de maires de plusieurs communes dont le conseiller général Denis Bouad, des représentants de la FDSEA, du directeur de la MSA et du directeur départemental des territoires Jean-Pierre Second, le préfet a visité quatre exploitations.

Lors de la visite, ce matin à Uzès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Pire qu’en 2002 »

C’est la pépinière des Serres de l’Uzège, située sur la commune d’Uzès, qui a ouvert la matinée. Une pépinière entièrement ravagée par la boue, et dont les serres restent pour l’heure inutilisables. « Même les pompiers n’ont pas réussi à évacuer la boue avec leurs lances », raconte Myriam Duplan, à la tête de la pépinière.

Les serres de la pépinière sont inutilisables (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Pour l’heure, l’urgence est à la reprise de l’activité, et le principal problème concerne le stock de plantes qui ont pris l’eau, qui « risquent de dépérir dans les 6 mois », craint la pépiniériste. Sa mère, venue l’aider, lancera l’idée d’un achat par les mairies dudit stock, « une bonne idée » pour le maire de Blauzac Denis Bouad, qui pourrait bien faire partie des premiers clients éventuels.

Une impressionnante crevasse à Sanilhac-Sagriès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le convoi est ensuite parti du côté de Sanilhac-Sagriès, où les routes sont défoncées et les dégâts par endroits impressionnants. « Ici, ça a été pire qu’en 2002 », affirme Denis Bouad devant une crevasse béante laissée par la crue. Ici, le préfet s’est rendu sur une parcelle de vignes qui venait d’être replantée il y a quelques mois, et sur laquelle il va falloir tout recommencer.

Un champ d'asperges ravagé par les flots, à Arpaillargues (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Puis la délégation s’est rendue sur un champ d’asperges déracinées par les flots à Arpaillargues, et sur une parcelle de vigne détruite par la crue sur la commune de Sainte-Anastasie.

Piqûre de rappel sur l’entretien des cours d’eau

Une matinée de visites souhaitée par le préfet Didier Martin après celles de la semaine dernière, durant lesquelles « on (lui) avait plutôt montré les dégâts communaux et chez les particuliers. » Il s’agissait donc de ne pas oublier les exploitants agricoles, dont certains « cumulent des exploitations viticoles et notamment de fruits et légumes, qui sont déjà en difficultés, notamment du fait de l’embargo russe, pour lesquelles les intempéries viennent encore en rajouter. »

Une parcelle de vigne à replanter, à Sainte-Anastasie (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le préfet a également profité de cette visite pour parler du sujet sensible de l’entretien des cours d’eau : « il faut rappeler que les propriétaires de terres riveraines de cours d’eau ont la responsabilité de leur entretien. Ils peuvent le faire sans aucune autorisation. »

Et le préfet de rappeler que « l’entretien moyen de certains cours d’eau a pu créer des embâcles » qui ont peut-être amplifié les dégâts.

Des dégâts qui vont fort logiquement entraîner le classement d’un certain nombre de communes gardoises en catastrophe naturelle. Didier Martin nous a confié « attendre les arrêtés fin octobre, début novembre au plus tard. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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