Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 23.10.2014 - tony-duret - 2 min  - vu 244 fois

FAIT DU JOUR Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF : « Notre gouvernement n'est pas de gauche ! »

Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF dans le Gard. Photo Tony Duret / Objectif Gard

A 35 ans, Vincent Bouget a été désigné le 27 septembre dernier nouveau secrétaire départemental du Parti Communiste Français dans le Gard. Le trentenaire succède à Martine Gayraud avec l’ambition de donner de l’espoir aux jeunes générations. Une tâche loin d’être évidente…

Objectif Gard : Vous êtes un jeune secrétaire départemental que les Gardois ne connaissent peut-être pas encore. Pourriez-vous vous présentez ?

Vincent Bouget : Je suis nîmois depuis toujours mais j’ai fait mes études à Paris et j’y ai trouvé mon premier emploi en tant que professeur. J’ai enseigné pendant cinq ans à Sarcelles en banlieue parisienne mais Nîmes me manquait. Je suis revenu ici il y a cinq ans, c’est plus simple pour la vie de famille. Aujourd’hui, j’enseigne l’histoire-géo au Lycée Philippe Lamour.

OG : Comment est née votre passion pour la politique ?

Déjà, c’est de famille. Elle a toujours trempé là-dedans. Mais, à titre personnel, le déclic est venu le 22 avril 2002, au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle qui voyait Jacques Chirac affronter Jean-Marie Le Pen. Ce jour-là, Le Pen a déclaré : « Il y a deux bonnes nouvelles : la première, c’est que je suis au deuxième tour, la seconde c’est que le Parti Communiste est mort ». Clairement, il désignait son ennemi alors je me suis engagé.

OG : Vous souvenez-vous de vos premiers pas en politique ?

Oui, c’était à Nîmes pour les cantonales en 2011. J’étais absolument inconnu mais on avait fait 11,5%, ce qui était mieux que la fois d’avant. Ca a été très formateur.

OG : Vous avez d’ailleurs très vite grimpé les échelons…

Oui, mais je ne l’ai pas cherché. On m’a proposé de prendre des responsabilités sur la ville. Je me suis occupé de la communication auprès de Martine Gayraud. Et puis, elle a voulu passer la main et arrêter d’être en première ligne.

OG : Et on vous a proposé sa place…

J’ai beaucoup hésité. Je ne voulais pas sacrifier ma vie de famille parce que j’ai deux filles en bas âge. J’ai donc mis mes conditions comme le partage du travail et des responsabilités. Je suis pour une organisation très collective.

OG : Quel est votre objectif ?

Donner envie aux jeunes de s’engager. Il faut leur trouver une place. Et puis, il faut changer notre image parce qu’on peut parfois être perçu comme un parti difficile d’accès, un parti ambitieux. Il faut être ouvert.

OG : Le Front National est-il en train de réussir ce pari ?

Non, je crois que le Front National surfe sur la crise de la société. Quand il y a du désespoir, les gens ont tendance à se replier. Nous souffrons aussi d’être englobés dans le mot gauche. Mais je tiens à dire que le gouvernement actuel n’est pas un gouvernement de gauche. Il abime l’image de la gauche. Maintenant, c’est à nous d’être bons. Il faut regarder devant et construire ensemble.

OG : Enfin, comment jugez-vous la politique à Nîmes ?

L’UMP a mis la main sur la mairie. Je note une façon de faire très autoritaire. Par exemple, on avance à marche forcée vers le musée de la romanité. Je ne dis pas que tout ce que fait Jean-Paul Fournier est mal mais on est dans une politique d’apparat.

Tony Duret

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