Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 05.11.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 286 fois

ALÈS La lutte contre l'illettrisme, fer de lance de la maison de l'emploi

Les bénévoles qui animent les ateliers, avec Max Roustan, maire d'Alès, qui soutient le projet. EL/OG

Depuis septembre, la maison de l'emploi d'Alès a monté 10 ateliers pédagogiques à destination des publics illettrés, qui concernent 7% de la population. Afin de se développer, elle cherche aujourd'hui des partenaires prêts à s'investir. 

En seulement deux mois, 10 bénévoles ont déjà consacré plus de 140h en atelier à des personnes en situation d'illettrisme à la maison de l'emploi d'Alès. Âgés de 16 à 50 ans, la plupart sont des jeunes étrangers qui, soit ne sont jamais allés à l'école - en France ou dans leur pays d'origine -, soit qui ont un niveau scolaire élevé dans leur langue, mais qui ne maîtrisent pas le français. Les ateliers ont pour objectif de se réapproprier l'écrit et retrouver le goût d'apprendre afin d'accéder à des formations et des emplois durables. "L'illettrisme est une cause d'isolement social et professionnelle", rappelle Sophie Prunaretty, chef de projet.

Au total, une dizaine d'ateliers alliant culture générale, pratique et projet professionnel, ont été mis en place au sein de la maison de l'emploi. Chaque élève peut choisir ceux qui l'intéresse. "On prend par exemple des factures pour voir comment son effectués les calculs et ainsi faciliter la vie quotidienne. On s'adapte aussi beaucoup en fonction des attentes", note Serge, tuteur bénévole de l'atelier maths et ingénieur à la retraite. De son côté, Marc anime les discussions à thème. "On s'appuie sur des sujets que les jeunes choisissent, la religion, le bonheur, l'insertion professionnelle, on en discute, puis on en fait une synthèse écrite dictée".

Alors que le projet est surtout mené par des bénévoles, la maison de l'emploi cherche de nouveaux partenaires afin de développer ses activités. "La demande est forte mais peu de structures souhaitent s'engager. C'est un sujet tabou", assure Sophie Prunaretty. L'association, financée par Alès Agglo, cherche également de nouveaux tuteurs volontaires et disponibles 2h par semaine. "Nous ne sommes pas des enseignants mais des médiateurs", souligne Serge.

Eloïse Levesque

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