FAIT DU JOUR Loyers, inégalités, irrégularités : tout savoir sur le logement social dans le Gard
Lundi matin, l’Agence Départementale d’Information sur le Logement (ADIL) a rendu ses observations sur la demande et le fonctionnement des marchés du logement dans le Gard. Décryptage.
Les demandes de logements sociaux
Dans le département, 13 communes de la communauté d’agglomération de Nîmes Métropole sont concernées par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (loi SRU). Cette loi impose aux communes de plus de 3 500 habitants, situées dans des agglomérations de plus de 50 000 habitants, l’obligation de disposer d’au moins 20% de logements sociaux.
En 2013, il y a eu dans le Gard 14 392 demandes de logements sociaux pour 3 435 attributions, soit 4,2 demandes pour une attribution. Pour Nîmes Métropole, c’est 7 242 demandes pour 1 619 attributions (4,5 demandes pour une attribution). Enfin, sur Nîmes, c’est 5 710 demandes pour 1 402 attributions (4,1 demandes pour une attribution)
Répartition des logements
Sur le territoire de Nîmes Métropole, 91% des logements sont concentrés sur la ville de Nîmes (14 541 logements sociaux) et plus de la moitié d’entre eux ont été construits avant les années 70. Après Nîmes, c’est la commune de Saint-Gilles qui constitue le deuxième parc de l’agglomération avec 736 logements sociaux. Le Vaunage et le Gardonnenque ont l’un et l’autre 0,3% du parc social.
Faible taux de rotation
Potentiellement, dans le département, 75% des Gardois pourraient prétendre à un logement social. Heureusement, ils n’en font pas tous la demande sinon le marché serait encore plus saturé qu’aujourd’hui. Et si le marché est en partie bouché, c’est principalement parce que lorsqu’on trouve son logement social, on ne le quitte plus. Ou très peu (2% des locataires). Le taux de rotation, lui, est de 10,6%. En ce qui concerne la construction, 260 logements sociaux ont vu le jour chaque année entre 2007 et 2011. Depuis cette date, le chiffre a grimpé à 300 mais il reste nettement en-dessous des besoins réels.
Et sur Nîmes ?
Près de la moitié du parc social de Nîmes (46%) est situé en Zone Urbaine Sensible (ZUS). Et seulement 15% du parc est situé dans les quartiers du centre-ville. Les logements autour de l’écusson sont souvent plus petits que dans les quartiers. Les prix, eux, sont très disparates. En moyenne, un T2 en centre-ville coûtera 315€ contre 263€ à Pissevin. Pour un T5, l’écart est encore plus important : 541€ en ville contre 376€ à Pissevin.
Nîmes et Alès, les bons élèves
Dans l’atteinte de l’objectif des 20% de logements sociaux (loi SRU), Nîmes et Alès font figure de bons élèves puisque les deux communes dépassent le pourcentage demandé. Dans le département, 23 communes sont concernées par la loi SRU et douze communes, qui n’ont pas joué le jeu, auront une sanction financière : Rousson, Saint-Privat-des-Vieux, Saint-Hilaire-de-Brethmas, Rochefort-du-Gard, Villeneuve-Les-Avignon, Les Angles, Poulx, Marguerittes, Manduel, Milhaud, Uchaud et Générac.
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com
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