Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 01.12.2014 - thierry-allard - 2 min  - vu 491 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Un atelier de lutherie et d’archèterie ouvre dans le centre-ville

Les trois artisans entourés d'élus spiripontains, vendredi soir dans leur atelier (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

C’est la première fois qu’ils créent leur entreprise, et ils ont choisi de le faire à Pont, rue Pierre-Taillant.

Les deux luthiers Anthony Tasso, 31 ans, et Jean-Baptiste Ferrier, 29 ans — le local de l’étape, originaire de Bagnols — partagent leur atelier avec Roch Petitdemange, archetier.

« Un souffle nouveau dans la ville »

« C’est une très bonne nouvelle, a estimé le maire Roger Castillon vendredi soir lors de l’inauguration. C’est un peu un souffle nouveau dans la ville. » L’adjointe à l’économie Catherine Chantry s’est quant à elle réjouie de voir arriver « un métier rare, mais aussi trois jeunes », qui sont aidés par la mairie dans le cadre de son dispositif pour le centre ancien à hauteur de 50 % de leur loyer durant un an.

« La ville est très bien située, et nous sommes dans une zone où il n’y a pas de luthier, explique Anthony Tasso. On a aussi eu un coup de cœur pour la ville, elle est très abordable et on s’y sent bien. »

C’est donc dans leur atelier spiripontain que les trois amis vont confectionner violons, altos, violoncelles, violes de gambe et archets, de véritables pièces d’orfèvrerie où chaque dixième de millimètre compte. Tous issus de l’école nationale de Mirecourt ils sont, malgré leur jeune âge, déjà forts de plusieurs années d’expérience dans la fabrication et la restauration.

Pas d’ordinateurs ni de machines

« Pour faire un violon, il faut compter un bon mois de travail », détaille Anthony Tasso, qui travaille en ce moment sur la fabrication d’un violon à partir d’une pièce de bois sitka datant de 1680 et venant des Etats-Unis, « un bois très rare. »

Un travail qui n’a que peu évolué depuis l’époque de Stradivarius : ici pas d’ordinateurs ni de machines, « on utilise à peu près les mêmes outils qu’à l’époque, et les méthodes sont les mêmes, note Anthony Tasso. L’informatique n’aurait aucun intérêt. Mais pour autant, tout est pensé, chaque détail compte. »

L’atelier est ouvert du mardi au samedi de 12h à 19h, et le matin sur rendez-vous. Infos : 04 66 89 73 51.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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