FAIT DU JOUR Le nouveau conseil municipal des jeunes spiripontains prend ses quartiers
Ils sont 22, ils ont entre 9 ans et demi et 14 ans et ils forment le nouveau conseil municipal des jeunes de Pont-Saint-Esprit.
Hier, ils ont pris leurs quartiers à l’hôtel de ville accueillis par le maire Roger Castillon, les adjoints Claire Lapeyronie et Daniel Mouchetant, l’archiviste Eric Grieu et Rémi Ruffier du service jeunesse.
Cinq commissions au choix
« Je veux que vous vous sentiez à l’aise ici dans la maison commune, comme les adultes vous y avez toute votre place » leur a dit le maire en guise d’introduction. Rémi Ruffier a ensuite rappelé aux nouveaux membres du conseil municipal de la jeunesse, élus dans leurs établissements scolaires respectifs que leur rôle est « de faire des propositions pour améliorer le vie dans la ville, et vous avez la chance de pouvoir rencontrer le maire et les élus pour leur faire part de vos propositions. »
Les jeunes ont eu le choix entre cinq commissions, de l’aménagement du territoire à l’eau potable et les ordures en passant par la sécurité, l’aide aux habitants en difficulté ou encore le sport, la culture, les écoles et les festivités. Il ne faudra en choisir qu’une, deux maximum, car après « la charge de travail risque d’être trop lourde » prévient Rémi Ruffier. « Être élu c’est faire des choix » résumera le maire.
Les 22 jeunes élus, venus des écoles Marcel-Pagnol, Notre-Dame, Jean-Jaurès et Villa-Clara et des collèges Georges-Ville et Notre-Dame, se sont ensuite présentés chacun leur tour. Sur les 22, une dizaine était déjà élue l’an passé.
Maire un jour ? « Pourquoi pas »
Parmi eux, Yasmine, 10 ans, en CM2 à l’école Marcel-Pagnol est élue pour la deuxième année. Au début, elle voulait se faire élire « parce que (sa) cousine l’avait fait, et ils ont fait un voyage », mais depuis, la fillette semble avoir attrapé le virus de la chose publique. Maintenant, « c’est l’aide qu’on peut apporter à la ville » qui la motive, et particulièrement les liens intergénérationnels : « l’an dernier on avait commencé un projet avec les jeunes et les personnes âgées à l’hôpital pour faire des liens, on est tous des spiripontains et on doit tous se connaître. » Pour autant, Yasmine n’a « pas vraiment envie » de faire partie du conseil municipal quand elle sera grande. Pour l’instant.
Tout le contraire de Tom, 10 ans lui aussi, en CM2 à l’école Notre-Dame, qui a lui aussi rempilé pour un nouveau mandat. Maire un jour ? « Pourquoi pas », lance-t-il. D’ailleurs, le garçon, qui est lui aussi arrivé ici au début « car il y en avait qui étaient partis en voyage », a lui aussi attrapé le virus de la chose publique, affirmant que « c’est bien, on parle, on fait des réunions. » Comme quoi, un enfant de 10 ans qui aime être en réunion pendant que d’autres jouent aux jeux vidéo, ça existe. Tom n’a pas de sujet de prédilection et dit que « tout (l’) intéresse ! » Ça pourra aider une fois installé dans le fauteuil de maire, où la polyvalence est bien utile…
« Améliorer les défauts de la ville »
Romane, 9 ans et demi, est plus réservée. Il faut dire que la petite fille scolarisée en CM1 à Villa-Clara vient d’être élue pour la première fois. Elle souhaite simplement « améliorer les défauts de la ville et aider les personnes âgées », mais pas que. La petite fille a aussi une idée pour les écoles spiripontaines : « pour les TAP (temps d’activités périscolaires, ndlr), faire que les CM2 apprennent des choses aux CP. »
La deuxième Romane du conseil municipal des jeunes, 10 ans, en CM2 à l’école Villa-Clara, est plus expérimentée puisque c’est sa deuxième année d’élue. Après avoir fait partie de la commission fleurissement, la petite fille vise cette fois-ci les sports, pour « améliorer le Clos Bon Aure. » Plus largement, elle aime « représenter les élèves de (son) école » et dans le futur, si être conseillère municipale « ça me plairait », maire non.
Idem pour Sévana, 10 ans, en CM1 à Villa-Clara, qui s’imagine bien conseillère municipale plus tard mais pas maire. En attendant, Sévana veut « rendre visite aux personnes âgées, ils ne voient pas beaucoup de monde, ils sont seuls et tristes » et aussi « aider nos prochains pour qu’ils soient mieux à Pont-Saint-Esprit. »
Thierry ALLARD
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