Devant la sous-préfecture d'Alès ce mardi matin, le collège Léo Larguier de La Grand-Combe et l'école maternelle Paul Langevin se sont mobilisés ensemble pour défendre le dispositif d'éducation prioritaire dont ils devraient être exclus à la rentrée prochaine.

Alors que la nouvelle carte des réseaux d'éducation prioritaire pour les collèges sera dévoilée demain par la ministre de l'Éducation nationale, parents d'élèves, enseignants et enfants continuent leur combat. "Les parents sont très en colère, ils ne comprennent pas ces décisions", explique Alain Perrod, représentant du SNUipp. Dany Bénézet, directrice de l'école Paul Langevin, ne s'explique pas non plus pourquoi son établissement devrait sortir d'un dispositif dont il bénéficie depuis 25 ans. "Cela veut dire que nous allons devenir une école orpheline car nous ne seront plus rattachés à un collège classé en réseau d'éducation prioritaire. Aujourd'hui, nous nous sentons orphelins de l’État qui oublie les familles en situation de fragilité financière !" lance t-elle.

Cet après-midi, le directeur académique des services de l'éducation nationale de Nîmes est venu rencontrer une délégation de parents d'élèves à la sous-préfecture. "Il a refusé de venir à l'école car il n'était pas confiant. Il nous propose une convention pour nous accompagner dans la sortie du dispositif mais ce n'est pas ce qu'on veut. Les parents ont eu le sentiment de ne pas être pris au sérieux", note la directrice. Ce soir, une rencontre avec le maire de la ville est organisée à la Maison pour tous pour échanger sur la situation mais aussi pour savoir "comment il se positionne". Pour les écoles, il faudra attendre mi-janvier pour connaître la décision officielle.

Elodie Boschet