Hier à Montpellier, Manuel Valls a signé le contrat de plan Etat-Région aux cotés de Damien Alary. Le Languedoc-Roussillon bénéficie de 450 millions d’euros de crédits de l’Etat destinés à la mobilité multimodale qui comprend notamment, la réalisation de deux nouvelles gares TGV à Manduel et Montpellier sur le tracé de la nouvelle Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Nîmes et Montpellier.

A travers un courrier, plusieurs élus écologistes - dont Christophe Cavard - ont interpellé Manuel Valls "nous sommes en train de mettre la charrue avant les boeufs en investissant près de 350 millions d’euros dans la construction de deux gares TGV qui pourraient s’avérer être des gares fantômes“. En cause : “l’absence de liaison à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan (…) nous ne pouvons pas cautionner les dérives financières et les errements auxquels nous conduisent les promoteurs du dogme de la grande vitesse“. Et de demander un moratoire sur la réalisation de ces deux gares.

Fonds sonnants et trébuchants de l'Europe

De son côté, le premier adjoint à la mairie de Nîmes et député européen, Franck Proust, n'a pas tardé à dégainer : "c’est une folie ! (…) L’attractivité de notre territoire dépend de cette gare et du projet attenant. D’autant plus que différents acteurs ont déjà apporté leur soutien et leur financement. L’Europe a notamment déjà versé plusieurs millions d’euros pour les études".

Sur la question de la liaison Montpellier- Perpignan, seul tronçon manquant du corridor méditerranéen, Franck Proust a interpellé Ségolène Royal "afin qu’elle relance le chantier en s’appuyant sur des financements européens disponibles". Pour ce faire : la ministre devra déposer un dossier auprès de la Commission européenne avant la fin du mois de février 2015 pour pouvoir bénéficier de ces fonds…

Coralie Mollaret