ALÈS La citadelle du Fort Vauban sera rénovée pour l'été
A l'abandon depuis 1990, le Fort Vauban d'Alès n'a pas été épargné par le temps qui passe. En 2013, un million d'€ de travaux ont été entrepris sur la citadelle classée monument historique. La deuxième phase devrait d'achever en juin.
Il était temps. Depuis 1990, date de la fermeture de la prison d'Alès, le Fort Vauban était à l'abandon et devenait dangereux. Plusieurs morceaux s'étaient effondrés. En 2012, la mairie a racheté la totalité des bâtiments et a entrepris de les rénover. La citadelle, classée monument historique depuis 1973, est la première étape d'un projet encore mal défini.
Un grès d'Espagne comme pierre de substitution
La citadelle du Fort Vauban comprend trois échauguettes - petites tours attenantes au mur - avec cul de lampe. Dans un très mauvais état, chacune d'entre elle a été restaurée en 2013. Pour un résultat optimal, les experts ont choisi un grès d'Espagne comme pierre de substitution, "pour sa ressemblance avec le matériau d'origine", note Damien Delorme, technicien au service Patrimoine de la Ville d'Alès. Les coupoles de l'étoile du Fort ont également fait l'objet d'un gros coup de pinceau.
Pour la seconde phase des travaux, la périphérie des remparts a été entamée il y a quelques semaines et 1 500 m2 d’échafaudages ont été installés autour du monument. Les pierres vont être purgées, les bordures ajustées au bon angle pour l'écoulement des eaux, les garde-corps restaurés ou remplacés, et le sol décaissé pour arriver que les remparts arrivent à hauteur d'homme. "On a choisi des pierres à enduit pour le mur, comme c'était à l'origine. Contrairement à ce qu'on peut croire, les pierres apparentes ne sont souvent que le fruit du temps et de l'érosion", prévient Damien Delorme.
Un projet mal défini
La citadelle devrait donc retrouver son aspect d'origine d'ici l'été. Par ailleurs, des chantiers d'insertion menés à l'intérieur du fort ont permis de démolir des parties "sans intérêt historique ni architectural afin de remettre en valeur les parties médiévales".
Pourtant, l'avenir du bâtiment principal reste incertain. La prison, dont les 60 cellules portent encore les stigmates de leur passé, est dotée d'une histoire qu'il serait dommage d'oublier. Mais le coût de restauration s'élèverait à 8 millions d'€. De son côté, le maire Max Roustan maintient que son projet d'université numérique, en partenariat avec l'Ecole des Mines, est en cours de réalisation. Pourtant, l'idée semble patiner.
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