Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 30.01.2015 - thierry-allard - 3 min  - vu 256 fois

PONT-SAINT-ESPRIT La ville face au grand chantier de l’éclairage public

Hier matin, lors de la présentation du diagnostic (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Il est « inquiétant » de l’aveu de la première adjointe Claire Lapeyronie : le diagnostic de l’éclairage public de la ville de Pont-Saint-Esprit a été présenté hier matin à la mairie annexe de la porte-sud.

« On vient de découvrir qu’on a 10 à 15 % des équipements d’éclairage public en état correct, et que donc le reste est à remplacer, pour une ardoise d’1,8 millions d’euros », explique le maire Roger Castillon, présent hier matin aux côtés du Syndicat Mixte d’Electricité du Gard (SMEG), du Conseil général et de l’entreprise Noctabene, qui a réalisé le diagnostic en vertu d’un marché passé avec le SMEG.

« Il y a des problèmes de sécurité »

Le directeur de Noctabene Christophe Canadell a ainsi rappelé que Pont « compte 1 800 points lumineux et 80 armoires de commande de l’éclairage public » et que « notre objectif était de révéler l’état de vétusté du parc et de baisser la consommation énergétique, mais aussi de mettre l’accent sur la sécurité des usagers, des exploitants et des espaces publics. »

Car la ville ne se penche pas sur le problème par coquetterie : « il y a des problèmes de sécurité, principalement au niveau d’armoires de commande et de quelques pylônes dont les branchements au sol méritent réfection », admet l’édile spiripontain. « Ce qui importe, c’est la sécurité », appuie Claire Lapeyronie.

Alors la ville va devoir se pencher sur ce nouveau chantier, qui prendra plusieurs années et coûtera 1,8 million d’euros en tout. Pour autant, la ville ne sortira pas la somme entière de son portefeuille, « nous serons aidés » a simplement indiqué le premier magistrat. La ville pourra aussi compter sur « le processus de rachat de certificats éco-énergie, sur le principe du pollueur-payeur, explique Christophe Canadell. Mettre en place des dispositifs moins énergivores va permettre à la ville de cumuler des certificats positifs, qui peuvent être revendus aux obligés », comprendre des gros pollueurs qui rachèteront les droits à polluer cumulés par la ville.

Par ailleurs, la ville peut escompter à terme une économie d’énergie de 76 000 euros (80 tonnes en équivalent CO2) sur sa facture annuelle d’électricité, qui atteint 112 000 euros actuellement, soit 68 % de moins. « De quoi neutraliser l’augmentation du prix de l’électricité prévue pour les prochaines années » ajoute Pierre Roman, directeur du SMEG.

« On préfère connaître la situation et y faire face »

Un mal pour un bien, en somme. Pour autant, Pont-Saint-Esprit « présente un parc assez vétuste et dégradé » pour le directeur des services techniques du SMEG Michel Darras, et ce malgré le fait que le SMEG reverse chaque année une partie des taxes qu’il perçoit aux villes pour l’entretien et le renouvellement de leur éclairage public. « Mais il faut que les communes jouent le jeu », a rappelé le président du SMEG Roland Canayer, sachant que le syndicat mixte n’a pas de regard sur le devenir des sommes qu’il reverse pour l’entretien de l’éclairage public.

Toujours est-il que le diagnostic jette une lumière crue sur la situation spiripontaine concernant ce dossier, mais « on préfère connaître la situation et y faire face » dixit le maire. Pour sa première adjointe, « on récolte encore une fois les fruits du passé. Ce diagnostic je le trouve inquiétant, mais on y fera face budgétairement, sereinement et avec détermination. »

Les premiers travaux, pas forcément visibles, pourraient démarrer d’ici la fin de l’année.

Et aussi :

Le SMEG : le Syndicat Mixte d’Electricité du Gard regroupe 351 communes, soit la quasi totalité des communes gardoises à l’exception de Nîmes et Uzès. Il peut exercer la maîtrise d’ouvrage pour les travaux, c’est le cas pour une cinquantaine de communes du département. Il a également un rôle de conseil et de mise en relation des différents acteurs. Il compte 10 secteurs ruraux et un secteur urbain, et autant de vice-présidents.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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