Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 05.02.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 782 fois

ALÈS Un BTS menacé au lycée Jean-Baptiste Dumas

Les professeurs du BTS CRSA. EL/OG

Dans le Gard, le BTS Conception Réalisation des Systèmes Automatiques n'est proposé qu'à Alès. Il affiche un bon taux de remplissage et de nombreux débouchés. Pourtant, le rectorat a annoncé la suppression d'une demi-section afin de faire face à la baisse des dotations. 

Le BTS CRSA forme, en partenariat étroit avec des entreprises locales, à la conception de machines industrielles, telles des conditionneuses de savons ou des perceuses de moustiquaires. "C'est un diplôme polyvalent très professionnalisant et les entreprises du bassin - SNR ou Merlin Gérin - sont demandeuses. Les élèves sont embauchés dans les six mois, souligne Eric Zarcos, professeur.

Une demi-section devrait toutefois être supprimée à la rentrée prochaine au lycée Jean-Baptiste Dumas. Un choix du rectorat justifié par le manque de budget et d'attractivité de cette section auprès des terminales. Les professeurs réfutent l'argument. "Nous sommes les seuls du Gard à proposer cette formation et notre taux de remplissage est maximal chaque année", constate Yves Azzolini, enseignant.

Au détriment de la pédagogie

Désormais, il n'existera donc qu'un seul groupe de 15 élèves contre deux groupes de 12 actuellement. Les enseignants craignent de laisser des jeunes au bord de la route : "La moitié de nos élèves viennent de Bac Pro et ont un niveau moindre que les titulaires du Bac STI. Pourtant, nous affichons un taux de réussite de 82% depuis 5 ans grâce des sections réduites et à un suivi optimal. Déjà avec 12 élèves, ce n'est pas toujours facile. Que vont faire ces jeunes si nous proposons moins de place? Je crains que cette décision alimente le décrochage scolaire", fustige Eric Zarcos. Jean-Michel Spinazze, délégué syndical FSU, va plus loin : "Le taux de réussite risque de baisser et de justifier la fermeture future de ce BTS qui coûte cher au lycée".

Les enseignants ont demandé un rendez-vous au rectorat et attendent une réponse. Ils souhaitent se mobiliser tant qu'"il est encore temps d'agir".

Eloïse Levesque

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